« Je me souviens », de et avec Jérôme Rouger : « simplicité et authenticité d’une balade à la campagne »… Jérôme Rouger esquisse un paysage authentique et sincère de son enfance passée dans un petit village. Ses souvenirs procèdent par fulgurance et se font l’écho des images projetées en fond de scène… S’inspirant du procédé employé par Georges Pérec dans son roman « Je me souviens », Jérôme Rouger collecte les images clés de son enfance et tente de leur donner une dimension universelle. Le « Je me souviens » amorce chaque réplique afin d’enchaîner, avec toujours plus de vraisemblance, la cathartique mémorial de sa vie passée au village…
– Vendredi 25 mars à 20h30 au centre culturel le Foin de Terrasson, 05.53.50.13.80.
Les souvenirs abondent dans le désordre, permettant un échange, une conversation avec le public. Le débit de boissons tenus par deux sœurs, le premier baiser échangé avec une jeune fille, les matchs de foot, les anniversaires en famille, la salle des fêtes… Tous ces événements contribuent à forger une mémoire collective, celle d’un village, auquel Jérôme Rouger prête sa voix pour évoquer ces années passées. La simplicité et la générosité de ces gens qui vivent au grand air y est évoquées avec tendresse… Le comédien construit son spectacle comme un enfant échafaude sa cabane, s’étonnant du résultat, s’émerveillant de sa production. Le regard candide, il égrène un chapelet de souvenirs d’une enfance rurale dont les références populaires sont touchantes de vérité. Depuis son ordinateur, placé au milieu de la scène, Jérôme Rougier pilote la diffusion des images qui l’accompagnent dans ses pérégrinations..
« Je me souviens que j’habitais à Terves, juste à côté de Bressuire, dans les Deux-Sèvres… les fêtes d’école, les plans drague et les matchs de foot côtoient Giscard ou Mitterrand à la télé. Autant de phrases courtes, scandées avec vivacité ou langueur, qui vibrent d’authenticité et en disent long sur notre société… autant de clichés chargés aussi d’émotions qui renvoient chacun à sa propre histoire. Car la magie de ce spectacle sous-titré « Scènes de la vie de province » est d’emmener le spectateur, par le biais du sourire ou du rire, dans sa propre ronde aux souvenirs. Au fond, sommes-nous, les uns et les autres, si différents ? Il est fort possible qu’à la fin du spectacle, vous vous surpreniez, vous aussi, à dire : “tiens, cela me rappelle…” Alors prêts à vous laisser emporter par une agréable escapade dans le temps ?