Dans un communiqué de ce mercredi 16 mars, le syndicat CGT des salariés a l’impression d’être incompris, pire juge « l’attitude de la direction comme indécente et particulièrement méprisante ». Dans les négociations salariales annuelles, « l’entreprise ne prend pas en compte les efforts réalisés par l’ensemble des salariés, notamment un record de production avec 525 000 tonnes pour 2010 et des ventes qui atteignent 563 000 tonnes » selon le syndicat qui explique que « la direction a annoncé une nouvelle organisation sur la ligne 6 avec la suppression d’une ou deux équipes, et l’augmentation du temps de travail sur plus de neuf postes, ce qui pourrait supprimer 25 emplois ». La direction tente également, selon le syndicat, « de lier les salaires aux résultats de l’entreprise avec « un intéressement à peine déguisé »…
sur des critères de réclamations, de tonnage jour, de taux d’accident du travail, de pertes papier, de consommation d’eau industrielle…. En clair, tout ce que les salariés ne peuvent contrôler et maitriser. » La direction de la papeterie ne tiendrait pas compte également des demandes des salariés : embauche d’intérimaires, révision de la grille, mise à jour d’indices de paie de techniciens, prime de nuit, paiement ou compensation des temps d’habillage et de déshabillage… Ainsi, la direction ne semble pas tenir compte de la mobilisation du personnel lors du conflit de 2010, pas plus que le vote des salariés à 69% contre l’augmentation du temps de travail en 2008. Une prochaine réunion est prévue le 30 mars. La CGT appelle les salariés à prendre toutes les dispositions nécessaires, y compris par des arrêts de travail, pour assister à l’assemblée générale du personnel mardi 22 mars à 16 heures.
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Rappel : dans un communiqué du 10 mars 2011, le syndicat CGT de l’entreprise avait fait le point sur les négociations salariales annuelles et proposait un résumé de la première réunion du 9 mars…
« La direction a longuement commenté les résultats du groupe LECTA et de Condat lors de cette première NAO. Le résultat net de Lecta était négatif, moins 78 M€, en 2008 à cause de l’incidence du plan social à Condat, de l’acquisition de Malmenayde…Il est revenu positif en 2009, 12M€, et a doublé en 2010. Le résultat net de Condat a été pénalisé en 2010 par les prix élevés des pâtes à papier et matières premières, les prix de ventes n’augmentant pas assez…Dans le groupe, y compris Condat, il n’y aura pas d’investissement pour augmenter la production mais seulement pour réduire les coûts de production. Pour la direction, il faudra réduire les pertes de production, les dépenses énergétiques, les coûts fixe Ligne 6, améliorer le %format / bobines, le TM/TO des machines… Les organisations syndicales ont argumenté les revendications. La direction donnera une réponse le 16 mars. Elle envisage la possibilité de ne pas bloquer les négociations sur cette date, une autre rencontre pourrait suivre. »