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Anne Etchegoyen en concert samedi 6 août à Terrasson : interview

 

Anne Etchegoyen « La voix montante du pays Basque » est en concert pour la 1ère fois en Périgord à la salle des fêtes de Terrasson le samedi 6 août à 21 heures.

Interview.

EWANews : Parmi vos meilleurs moments, quel est celui qui reste gravé le plus dans votre mémoire, le Stade de France, le duo avec Patrick Fiori… ?

Anne Etchegoyen : « Celui qui m’a le plus marqué, c’est d’avoir fait l’Olympia en 2009. C’est vraiment un moment important dans ce métier de chanteuse. Je me disais toujours que je voulais le faire avant d’avoir 30 ans et on a réussi… »

Votre style, c’est le soleil avec une personnalité un peu douce. Comment vous situez-vous, vous même, dans la chanson ?

A.E. : « Le soleil, oui, parce que j’habite au pays Basque. Quoique, certains diront que c’est contestable. Le soleil oui, par l’Amérique latine, par la chaleur… Je me situe plus vers le folk dans le fait d’utiliser une ambiance acoustique avec guitare folk, guitare manouche et percussions. Et la world music parce que je chante aussi en basque et en espagnol… Le basque c’est mon enfance. Ma mère faisait partie de la Fédération des choeurs du pays basque et m’emmenait à plein de concerts. J’adore cette atmosphère avec des accords spéciaux, des mélodies… »

Où allez-vous cherchez cette voix très haute par moment ?

A.E. : « Je ne sais pas, c’est plutôt naturel. j’ai travaillé au conservatoire et avec des professeurs privés. C’est plutôt ma texture même si depuis quelques temps, j’essaie d’aller plus vers les médiums pour aller dans des notes basses et que ce soit plus complet. »

Quelles chansons allez-vous interpréter samedi soir à Terrasson ?

 

A.E. :  » C’est un mélange de créations et de reprise de chants traditionnels. Des créations de nous en espagnol, en français et en basque. Nous allons jouer un « mix » de ce que l’on a déjà créé et nous allons mélanger tout ça avec de la voix, des moments plus doux, et d’autres plus puissants, et avec les instruments de mes musiciens : un percussionniste, un guitariste plutôt folk et un guitariste manouche. »…/…

 

Connaissiez-vous le Périgord avant de venir en concert ?

A. E. : « Je le connaissais puisque mon fiancé est de là-bas (rires)… »

Le questionnaire périgourdin : préférez-vous le magret ou le confit ? « le magret » ;

le foie gras ou les cèpes ? « les cèpes » ;

les grottes et la préhistoire ou les châteaux ? « j’aime bien les grottes comme Lascaux où je suis déjà allé. Et j’avais fait la remontée en kayak, là où l’on voit les châteaux… »

Pourtant, vous venez du pays basque où c’est déjà très beau ? « oui le Périgord est presque aussi beau (rires) ! »

Propos recueillis par Alain Rassat (et à écouter sur Cristal Fm jeudi 4 août à 12h15 et 18h15)

Pratique : réservations chez La Griffe, Deltel, Vogue, Philippe Marin, Laurent Coiffure… Plein tarif 12 € ,  6 € moins de 12 ans.

Un avant-goût de la soirée sur You Tube : Anne Etchegoyen en video

 

A l’occasion de la sortie de son dernier disque, Anne Etchegoyen et ses musiciens donneront une série de concerts à partir du mois de juillet, dont le 6 août à Terrasson. Cette artiste confirmée et reconnue privilégie l’ouverture et la mixité culturelle avec une influence particulière pour l’Amérique Latine.

Avec cet album, elle confirme son statut d’artiste folk world. Elle s’exprime en espagnol, français et basque avec des chants écrits majoritairement par elle, ses musiciens, ou des artistes croisés sur sa route. Elle évoque l’amour, les peuples, parfois leurs combats, le courage et la force, l’envie d’aller de l’avant. Elle nous fait voyager dans un univers bien à elle, chaleureux et acoustique. On peut entendre des sons nouveaux dans ce disque, comme des trompettes, accordéon, flûtes, ou harmonica.

De nombreuses collaborations illustrent son dernier album : Michael Jones, le pianiste Gérard Daguerre, l’accordéoniste Kepa Junkera, le bluesman Nico Wayne Toussaint, Patrick Fiori ont accepté l’invitation…
Anne Etchegoyen, est une artiste de scène, simple et authentique, une voix unique, tour à tour sensible, chaleureuse et puissante. Avec ses musiciens, elle donne une quarantaine de concerts par an. Elle est la seule artiste à avoir emmené 800 personnes cet été au sommet de la Rhune pour assister à ses concerts, à avoir rempli l’Olympia entourée de quelques amis artistes du sud, et le Casino de Paris.

Elle sera accompagnée par Romain Luzet à la guitare, Arnaud Estor à la guitare manouche, et Frédéric Faure aux percussions.

 

Son nouvel et 3e album « Adelante » qui signifie « En avant » en espagnol, sorti en décembre dernier (2010), marque un virage dans la carrière de la chanteuse basque. Elle assume désormais pleinement son statut d’artiste world folk, qu’elle nourrit de ses propres textes racontant avec finesse, douceur et même ironie le partage des cultures, le voyage et une envie débordante de profiter de la vie et des émotions qu’elle procure. Elle nourrit aussi cette ambiance de sa propre musique, virant de la mélancolie à la colère en passant par la balade. Le tout porté par ses inspirations latines, sa voix puissante et minérale, et ce qui fait aussi sa particularité : l’alternance des langues entre le français, l’espagnol et le basque, les trois langues parlées au pays basque dont elle est originaire. Parmi les gens qui ont participé à la réalisation de cet album, Michael Jones a joué le rôle de grand frère musical, s’investissant dans la réalisation mais aussi dans l’évolution « folk » d’Anne, mais aussi Kepa Junkera, Gérard Daguerre (chef orchestre de Charles Aznavour, pianiste de Barbara), Patrick Fiori, Orreka tx (percussions traditionnelles), Nico Wayne Toussaint (bluesman). En bonus de cet album de douze titres, un duo avec Patrick Fiori, sur Pachamama, single plus variétisant, issu du précédent album, datant de 2008. Ce bonus est un clin d’oeil : deux voix puissantes, deux identités fortes.

Dans « Pachanama » (terre mère des incas) titre de son album sorti en 2007, notre terre mère à tous est mise à l’honneur. C’est une ouverture, l’ouverture d’Anne Etchegoyen sur le monde… Cet album est le témoin de ses rencontres, de sa découverte de l’Amérique latine. Il s’inscrit sous le signe de l’échange et du partage : réunissant des artistes aussi éclectiques que Diane Tell, les Nubians (chanteuses franco camerounaises), Raul Barboza (accordéoniste argentin), Anouch Adjarian (chanteuse arménienne), Angel et Lacho Gimenez et évidemment des choeurs basques. Comme dans son premier album, elle chante en trois langues. On y trouve entre des chansons basques comme Hegoak, hymne à la liberté, ou Gernikako arbola, hommage au chêne symbole du Pays basque, des chansons latines qui lui ressemblent, tel que Todo cambia (reprise de la grande Mercedes Sosa) ou encore Gracias a la vida… Anne dira d’ailleurs à propos de ce single : « Todo Cambia, si tout change autour de moi, il ne faut pas s’étonner que je change aussi, mais mon attachement à ma terre et à mon peuple, lui ne changera pas et cela malgré l’éloignement. » Cet album était donc le prélude au grand tournant qu’Anne prend dans son cheminement artistique.

Son premier album « Otentik » (2005) est majoritairement fait de chants basques, mais aussi de chants espagnols et français. Ses nombreux spectacles présentés en province et à Paris connaissent un vif succès. En 2007, elle part en tournée hors de nos frontières, donne plusieurs concerts en Argentine et aux États-Unis. De là, naissent de nouvelles rencontres…

Anne Etchegoyen a débuté dans la chorale de son village du Pays Basque à l’âge de huit ans. Elle participe à des concours de chants basques, à de nombreux concerts  et une comédie musicale. Ce répertoire originel la conduit d’abord vers le lyrique et les conservatoires de Bayonne et Bordeaux. Très vite, elle s’ouvre sur le monde et d’autres influences musicales, réussissant à trouver, avec son nouvel album en particulier, l’équilibre artistique entre ses racines, son goût pour la modernité et son statut de femme de caractère. Le grand public la découvre lors de son interprétation de l’hymne national pour l’ouverture des Championnats du monde d’athlétisme au Stade de France en 2003. Depuis, elle sillonne les routes au rythme d’une cinquantaine de dates par an, montant sur toutes sortes de scènes, y compris les plus grandes à Paris comme l’Olympia en février 2009, mais aussi à l’étranger (Argentine, Etats-Unis) et en province. Sa voix cristalline, son talent et sa simplicité ont su toucher une audience de plus en plus en large au fil des années et d’une notoriété grandissante dans les médias…

« J’ai souvent pensé à la musique que je voulais faire. Étant issue d’un pays à forte identité, j’ai d’abord travaillé le chant basque, le son de ces voix chaudes et puissantes, comme plus légères à des moments, m’ont toujours transporté… des dizaines de voix au service d’une même partition, d’un chant… C’est cette sensation de beauté, de
chaleur, de bien être que je cherche à retrouver en chantant. Cet environnement de mon enfance m’a nourrit, mais surtout m’a donné envie d’aller plus loin, ailleurs, forte de ce bagage. J’ai voyagé, fait des rencontres, échangé des idées, conversé pendant des heures, puis j’ai écrit, seule, avec d’autres, et rencontré des musiciens, Arnaud et Fred qui allaient nous rejoindre, Romain mon compagnon musical et moi-même… une guitare folk, une guitare manouche et un percussionniste, voilà ce vers quoi nous sommes allés… du folk, de la world, et tout ce que j’avais emmagasiné de 0 à 30 ans… ADELANTE !… »

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