Pour sensibiliser au don d’organes, Yves Ziegler n’hésite pas à parcourir à pied 1.045 km. Sur son tee-shirt jaune, il est écrit : « pour sauver des vies, il faut l’avoir dit ». Cet Alsacien de 53 ans traverse la France de Mulhouse à Hendaye et a été accueilli dimanche 10 juillet à Terrasson. Parti le 21 juin, il arrivera le 22 juillet au pays Basque.
« Je prends sur mes congés, sur mes deniers. Je ne fais pas partie d’une association. Je n’ai pas besoin d’organe, ma famille non plus. C’est vraiment un devoir civique » dit-il. « Le plus important est d’en parler de son vivant à ses proches pour que les autres sachent ce que vous voulez faire : donner ou pas. Autrement, c’est quelqu’un d’autre qui va prendre une décision pour vous, et peut-être contraire à vos souhaits » explique-t-il.
Yves Ziegler a été reçu devant la mairie de Terrasson par l’adjointe au maire Caroline Tati-Perrot. La municipalité a tenu à faire preuve d’hospitalité en lui trouvant un gîte et le couvert pour un soir. « J’ai des beaux accueils mais là vraiment, on va me loger. Je vais dormir dans un lit » dit-il avec le sourire…
33 km par jour
« J’avais un logiciel pour préparer mes étapes. Je m’étais fixé 33 km par jour, ce qui fait 32 étapes. Mon but est d’arriver tous les jours dans les mairies prévues. Il me faut à peu près 7 heures 30 pour les faire. Je me prépare le soir pour le lendemain en mémorisant tous les noms et j’ai un GPS où mes marches sont faites jour par jour » dit-il. Quand il le peut, le soir, il remplit son blog de voyage (*).
Les pieds et les jambes sont mises à rude épreuve pour cet employé du secteur automobile. »La priorité absolue, c’est justement le repos une fois arrivé » dit-il en précisant qu’il emploie de la pommade décontractante, de l’arnica et de l’anti-inflammatoire en gélule homéophathique à titre de prévention. Au bout de six jours, il avait des ampoules au pied. « C’est surtout difficile au démarrage. Et après, il faut continuer et ne pas s’arrêter… »
Yves Ziegler ne prendra pas beaucoup le temps de se baigner à son arrivée à Hendaye. « Je reste un jour et demi et on me ramène à Bordeaux où je rentre en avion. 32 jours à pied pour une heure en avion. Il ira un peu plus vite que moi… » dit-il avec le sourire.
NB : Yves Ziegler tient a remercier ceux qui l’encouragent sur la route et notamment les chauffeurs routiers qui s’écartent d’eux-mêmes très largement pour ne pas passer trop près de lui.