Communiqué du PCF Dordogne.
« Ce mardi 12 juillet a lieu à l’Assemblée nationale et au Sénat, un débat suivi d’un vote, sur la poursuite de l’intervention militaire française en Libye dans le cadre de l’OTAN, conformément à l’article 35 de la Constitution qui prévoit en effet que « lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. »
Pour interpeller les parlementaires de Dordogne et dire son refus de la guerre qui doit cesser immédiatement, un rassemblement citoyen a lieu ce mardi 12 juillet à 12 heures devant l’arbre de la Liberté de Périgueux, place de la Poste, organisé par le collectif (*).
Le risque d’enlisement est maintenant avéré : les bombardements de l’Alliance Atlantique se multiplient, des hélicoptères de combat interviennent… Début juin, le commandant des forces de l’OTAN à Naples a estimé « qu’une intervention au sol pourrait s’imposer » et le dictateur Kadhafi est toujours en place.
Faire respecter une zone d’exclusion aérienne, comme le prévoyait la résolution 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU, n’impose pas d’avoir recours à des bombardements qui, en faisant obligatoirement des victimes civiles, ajoute le malheur au malheur pour le peuple libyen. Plus personne ne peut croire au mythe des frappes chirurgicales ou à celui de la guerre propre.
Le collectif reste intransigeant sur la condamnation du régime libyen et sur le soutien aux mouvements démocratiques et progressistes en Libye, mais une solution durable ne peut être qu’une solution politique. Il est plus que temps de revenir à des solutions autres que les bombardements ou les livraisons d’armes (hors mandat international), blocage des avoirs, respect de la zone d’exclusion aérienne, aide humanitaire, pressions internationales.
Les exemples de l’Irak, de l’Afghanistan montrent, s’il en était besoin, que la démocratie doit être l’affaire des peuples concernés. Plutôt que d’une fuite en avant dans l’escalade militaire, l’aide au peuple libyen nécessite une action déterminée pour imposer une solution politique, en arrêtant les bombardements, en retirant les forces de l’OTAN, en favorisant la négociation d’un cessez-le-feu multilatéral.
Avec des sanctions au niveau international vis-à-vis du colonel Kadhafi et de son régime. De plus, nous ne cautionnerons pas une intervention qui ne viserait, comme de plus en plus d’observateurs l’affirment, qu’à faire main basse sur le pétrole libyen, en instrumentalisant son peuple et en passant par la scission du pays.
C’est pourquoi nous demandons aux parlementaires périgourdins, lors du débat parlementaire du 12 juillet, de refuser de mêler leur voix à l’unanimisme aveugle autour du président Sarkozy et d’une poursuite de l’intervention en Libye. Comme l’a dit fort justement Rony Brauman, « jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays » ».
(*) Les 1ères organisations appelantes sont ADECR 24, UD CGT 24, Dordogne Palestine, FASE 24, Femmes Solidaires, FSU 24, Gauche Unitaire, MJC 24, PCF 24, PG 24, NPA Périgueux et Sarlat…