« La mort tragique d’un ouvrier à la papeterie de Condat nous bouleverse et nous indigne. A l’image des salariés de cette entreprise, nous sommes dans une profonde émotion. Que ses camarades de travail, sa famille, reçoivent nos plus sincères condoléances. Combien de mains serrées à la sortie de cette entreprise, de sourires, de discussions, parfois passionnées, quand nous les cueillons (les salariés) avec nos tracts du PCF, à la sortie de cette entreprise. Et puis, l’inimaginable est arrivé, cette tragédie de la mort d’un homme… L’émotion et l’indignation nous animent.
Bien sûr, certains nous rétorqueront qu’il faut laisser le temps. Oui, mais le courage pour nous, c’est de servir la vérité, et c’est aussi de dire les ambiances…
- 1 – les salariés de cette entreprise sous les exigences de leur direction actuelle, directement inspirée par les logiques financières de hausse de la rentabilité, de mise en concurrence des salariés du groupe, obligeant ceux et celles de Condat à des remises en cause, à contrario de la nature même de cette entreprise, de son histoire, à des exigences de rentabilité du Toujours Plus…
- 2 – Le chômage partiel et les déstabilisations sur l’avenir précisément de la ligne 6 où a eu lieu ce drame.
Parce que la Vérité doit être faite sur ce drame, il faut la traquer, partout ».
Viviane Roux, représentante de la section PCF du terrassonnais.
La mort au travail…
« A l’image de tous nos camarades de la ligne 6, de toutes les catégories de salariés de l’entreprise, le syndicat CGT, ses élus, nous sommes bouleversés par la mort au travail d’un ouvrier, d’un camarade, d’un salarié comme nous, d’un homme, d’un père de famille.
Marc, nous l’accompagnerons, nous lui rendrons hommage, le cœur en larmes…
Que sa famille, son fils, sachent que nous sommes à la peine et reçoivent toutes nos sincères condoléances.
Marc, nous l’accompagnerons, là ou il n’aurait jamais dû aller.
Marc, le cœur en larmes, oui, nous serons avec toi, tes camarades de travail.
La CGT, nous y serons debout et combatifs. Non, il n’est pas normal, non, il n’est pas possible, non, mourir à 50 ans en faisant son travail à l’usine, ça indigne et ça révolte.
Pour la mémoire de Marc, pour la justice, pour sa famille, il y a des enquêtes en cours qui doivent tout explorer, absolument tout.
Le syndicat CGT, ses élus, appellent solennellement les travailleurs à la vigilance, à se mêler de ce QUI NOUS REGARDE.
Parlons de cette coucheuse où le tragique est arrivé. Qui peut prétendre aujourd’hui qu’il ne faut pas réfléchir sur d’autres conditions de sécurité ? Et combien de postes sont dans ce cas à l’entreprise ?
La douleur et l’effroi de cette tragédie, pour la justice envers Marc et sa famille, pour le refus de la mort au travail, nous ne sommes plus au 19ème siècle quand même, pour accepter l’idée de Dame Fatalité !
La CGT fera son devoir de syndicat à l’entreprise, pour cela nous ne verserons pas dans un consensus de circonstance avec la direction. Des questions s’imposent, la décence y oblige.
Concrètement aujourd’hui, quelles sont les mesures pour la formation sur la sécurité pour les équipes ? Le personnel est employé jusqu’à « l’os », même les intérimaires occupent des postes de structure.
Diminuer le personnel, augmenter le taux de rentabilité sur la peine des hommes, tel est le leitmotiv de la Direction de Lecta.
Nous avons tous des expériences à cet égard, contrairement à l’esprit « Sécurité » qu’il fut un temps possible d’imposer, et l’accident grave qu’il y eu à la refendeuse 10 en 2009, montre que beaucoup de critères permettant la sécurité ne sont plus pris en considération.
L’industrie papetière et la papeterie de Condat, relèvent des industries à risques potentiels.
Que dire de l’ambiance à l’entreprise, de la pression permanente, des cadences, du chômage partiel….
La ligne 6 est l’objet de toutes les tentatives de déstabilisation depuis le début de l’année, cela se traduit par des pertes de salaire d’au moins 300 euros sur la feuille de paie, pressions et chantage.
Les raisons invoquées n’ont pour nous sur cette ligne comme pour l’entreprise, aucune raison fondée ; la nouvelle coupeuse devrait permettre des embauches et non du chômage.
La décence, dans cette période de deuil pour un syndicat, c’est de se faire le porte parole des inquiétudes et des souffrances des salariés provoquées par ces ambiances de travail. »
Le syndicat CGT-Condat
Ces deux messages ont été reçus ce samedi 22 octobre 2011.