Le 28 mars 2012
La campagne présidentielle s’accélère en Terrassonnais... A 26 jours du 1er tour qui se déroulera le 22 avril 2012, en soutien au candidat François Hollande, Martial Bourquin, sénateur du Doubs, chargé des questions industrielles auprès du candidat Hollande était présent mardi soir à Condat-sur-Vézère aux côtés de Claude Bérit-Debat sénateur de Dordogne et Serge Eymard.
« La désindustrialisation massive, on ne veut pas de cette situation. La France doit rester une terre de production : agricole, industrielle et de services » souligne Martial Bourquin, sénateur du Doubs, chargé des questions industrielles auprès du candidat François Hollande. Devant une trentaine de personnes dont de nombreux élus locaux, mardi soir à Condat-sur-Vézère, Martial Bourquin précise : « il faut un vrai ministère. Aujourd’hui il est à la remorque des 40 grands groupes. Les petites entreprises et l’artisanat, qui créent des emplois et ne délocalisent pas, ont été les parents pauvres de la politique économique. J’ai été complétement sidéré de découvrir que les grands groupes comme Total ne payaient pas beaucoup d’impôts alors que les artisans et petites entreprises paient le maximum. Et donc il faut changer cela » dit-il. Le sénateur propose un système bonus-malus : « bonus pour celles qui créent de l’emploi ou qui investissent sur le sol national, malus pour celles qui délocalisent ou qui choisissent de boursicoter au lieu de créer de la richesse. »
Parmi les autres propositions phares, « il faut donner la main aux régions pour qu’elles aient la politique de l’emploi et industrielle de façon à ce que la création d’emplois et de valeurs soient vraiment une obsession du pays mais aussi des territoires ». Parmi les autres changements considérables : « une banque d’investissements aux côtés des PME-TPE qui ont un mal fou à obtenir du crédit malgré les dispositifs en place que nous garderons. Nous allons faire en sorte que cela soit alimenter par un livret d’épargne industrie pour faire en sorte que l’on capte l’épargne et que l’on puisse irriguer l’ensemble de l’industrie. Enfin, c’est l’investissement et l’innovation, et là nous allons mettre en place des éco-systèmes industriels pour que la recherche-développement ne soit pas coupée de l’industrie, notamment des petites et moyennes »… La question de l’environnement touche aussi le sénateur. « Le gouvernement campe toujours sur une position totalement nucléaire et c’est une erreur. L’Allemagne vient de créer 370.000 emplois dans les énergies renouvelables ».
Un savoir-faire spécifique. « A l’investissement dans les machines, s’ajoute l’investissement dans le capital humain. Nous avons besoin d’une formation de haut niveau. Le travail manuel est souvent présenté comme une voix de l’échec. Ce n’est pas vrai, c’est une voix de la réussite. Les métiers du bâtiment permettent de gagner sa vie et il en manque. Il faut aussi une politique de formation en alternance de grande qualité à côté des formations initiales. Le savoir-faire, c’est fondamental et il faut l’entretenir. » AR