« Si j’écris, c’est pour partager » dit Michel Testut. L’auteur a rencontré une quarantaine de ses lecteurs à la salle des fêtes de La Feuillade où il était invité ce vendredi soir 30 mars par les bibliothèques de Chavagnac, La Cassagne, Ladornac et La Feuillade. De souche périgourdine du côté de ses grands-parents paternels et corrèzienne du côté de ses grands-parents maternels, Michel Testut se trouvait en terrain conquis.
« Je n’écris pas de romans en général. C’est toujours autobiographique. Je raconte toujours à la première personne, des petits bonheurs de la vie, de la nature, de l’enfance » dit-il. Il aime raconter ce qu’il a vécu et le faire partager à ses lecteurs. « Le bonheur, si on ne le partage pas, cela n’a aucun intérêt. S’il y a personne à côté de vous pour partager ce paysage que vous appréciez, vous êtes en manque » dit-il. Le rapport à son enfance est omniprésent. « Depuis que je suis petit, j’aime les mots ». Il reconnaît se servir beaucoup de la nostalgie… « C’est merveilleux. Ecrire, c’est quelquefois dire ce que l’on ne peut pas exprimer ».
Cet ancien publicitaire (dans une filiale d’Havas) aime jouer avec les mots. Il est l’auteur d’ailleurs de slogans célèbres comme « le Périgord, le pays de l’Homme ».
« L’écriture c’est comme la peinture, la musique. Il y a du travail, de la besogne, délicieuse d’ailleurs. C’est comme de la marqueterie. Je laisse reposer ma phrase. Et le lendemain, je la reprends, je dis non, c’est pas le mot qu’il faut là ! » Il écrit un livre par an. « Il y a toujours un jour important dans sa vie » dit-il. Il raconte comment il a publié son premier livre, en 1969… « Mon épouse m’a poussé à aller voir un éditeur. J’y suis allé. Et il m’a montré une pile de livres en attente en disant qu’il me donnerait une réponse dans deux mois. Le lendemain, il m’a appelé pour me dire : je vous publie ! » L’auteur raconte aussi avec humour qu’ « écrire, c’est s’offrir une part d’éternité ! On s’aperçoit que les gens qui ont écrit survivent un tout petit peu. Bien sûr, il y a des gens qui survivent beaucoup plus que ça. Victor Hugo, je l’ai croisé ce matin à Périgueux ! » La soirée s’est prolongée avec les dédicaces en présence du libraire M. Demri et le pot de l’amitié. Alain Rassat
Photo 1 : Michel Testut à la tribune lorsqu’il est présenté par Serge Eymard
Photo 2 : Une rencontre lecture devant une quarantaine de personnes
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