Orpéa absente : aucune négociation avec les grévistes

« Il n’y a même pas eu un représentant ou la directrice » dit tristement Mireille Vedrenne déléguée du personnel et secrétaire

CHSCT. Les aides-soignantes de Terrasson sont abattues. Le conflit, qui attaque sa 4ème semaine ce jeudi matin à la maison de retraite les Quatre Saisons (groupe Orpéa), se transforme en véritable bras de fer entre grévistes et direction. Si elles ne sont plus que 18, l’une d’elles a repris le travail, elles ne baissent pas les bras. Lors de la réunion qui s’est déroulée hier mercredi au Pôle des Services Publics en présence de la Direccte (direction du travail), la sous-préfète , et du côté du personnel Sabine Michaud déléguée syndicale, Bernadette Dubourg secrétaire de l’UD, Maryse Daschi secrétaire de l’

« C’est un manque de respect total vis-à-vis de nous, des familles de résidents, de notre métier, de l’opinion publique et des autorités compétentes » précise la représentante du personnel. Le mouvement continue. « Nous avons décidé de camper sur nos décisions. Nous ne pouvons pas rentrer travailler dans les conditions dans lesquelles on était. On ne rentrera pas tant que l’on pourra pas faire du bon travail. Le nouveau planning répartit le travail des onze aides-soignantes qui jusqu’à présent travaillaient ensemble durant toute la journée. Là c’est du n’importe quoi. »UD à Terrasson et Mireille Vedrenne qui ajoute : « il n’y avait donc pas le principal interlocuteur que l’on attendait tous : Orpéa ! Et c’est dommage, nous souhaitions faire des propositions. » Les grévistes espéraient beaucoup de cette toute première négociation en trois semaines de grève.

Les grévistes pas considérées comme telles par l’entreprise !

Coup de théâtre !  Hier soir mercredi 25 juillet, la directrice de l’établissement est venue rencontrer les grévistes sur le trottoir en compagnie d’un huissier. Ayant eu vent d’une éventuelle séquestration qui aurait pu la viser, elle a décidé de prendre les devants. Dans l’échange, il semble que l’état d’esprit de la direction est sans équivoque. L’entreprise campe fermement sur un problème de procédure : les salariées doivent d’abord reprendre le travail et les négociations pourront alors débuter. Par ailleurs, l’entreprise viendrait d’embaucher quatre salariées et les grévistes ne le savaient visiblement pas. Une gréviste agacée a affirmé « mais le droit de négociation, ça existe » lorsque la directrice lance « de toutes façons, vous êtes considérées actuellement en congés sans soldes » !… Alain Rassat

Un bal de soutien a lieu ce vendredi soir 27 juillet à partir de 21 heures sur le parking du stade à deux pas des grévistes. (voir par ailleurs)

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