Lettre ouverte de la CGT-Condat après à un tract affiché dans l’entreprise

Lettre ouverte de la CGT-Condat du 12 octobre 2012. Après des manifestations et différents événements, un tract affiché dans l’entreprise a poussé la CGT-Condat à sortir de ses gonds.

« Dans toute la France, le Medef et le Patronat se mobilisent pour que rien ne change. Le groupe Lecta et la direction de Condat sont partie prenante de cette stratégie. L’enjeu c’est de continuer d’aggraver l’austérité pour les salariés en imposant des reculs sociaux sans précédent, avec une détérioration considérable des conditions de vie et de travail pour celles et ceux qui ne sont pas encore dans la moulinette à broyer les emplois. Ainsi, le patronat a décidé de franchir une nouvelle étape. Il ne renonce pas à mettre en charpie le code du Travail et les conquêtes sociales en France. Les retombées de Peugeot affectent gravement nos camarades de la SOCAT. La seule réponse patronale, ce sont des licenciements par tranche de 9, comme cela, cette direction peut – l’on n’arrête pas le cynisme – éviter les contraintes d’un plan social !

La CGT et le syndicat FILPAC CGT-Condat, soulignent que face à une telle aggravation, nous demandons au gouvernement de produire des outils de défense des salariés et de l’industrie nationale par : le vote d’une loi empêchant les licenciements boursiers, une loi qui permette des droits et des pouvoirs nouveaux pour les syndicats et les Comités d’Entreprise, permettant l’intervention sur les choix de gestion de l’entreprise. C’est aussi le sens de la journée de lutte et de manifestations qui a eu lieu le 9 octobre , contre cette austérité, que l’on veut nous imposer et pour la relance industrielle.

Le point de façon succincte des éléments d’aggravation à l’entreprise : le groupe Lecta a mis Condat sous la coupe de Torras depuis 2008. Avec la direction du site, ils ont en permanence les yeux rivés sur le seul taux de rentabilité pour leurs actionnaires, au détriment de l’emploi, de la spécificité de Condat et de son développement. Nous avons perdu plus de 550 emplois depuis 1993, dans cette même période, la production est passée de 200 000 à 540 000 tonnes.

Il faut que cesse la précarisation de l’emploi avec le remplacement par des embauches en contrats à durée indéterminée de tous les départs de l’entreprise (retraite, démissions, décès). L’embauche en CDI de tous les intérimaires qui occupent des postes de structure. Une formation qualifiante et reconnue au travers de la rémunération, avec une refonte totale d’une grille de salaire massacrée par nos dirigeants. Alors que le salaire moyen de référence se situait à N 185 dans les années 1990, cet indice en 2012 est tout juste au SMIC. Il est vrai que 5 ans sans augmentation de salaire ont participé grandement à de tels reculs et ont engendré des situations salariales catastrophiques.

La formation en double avec le titulaire du poste de travail est indispensable, comme les recyclages réguliers avec application de la note du 28 juin 1996 sur le « dispositif permettant la reconnaissance et le développement de la poly compétence » afin d’assurer la sécurité des salariés et des équipages. Rendre caducs tous les accords d’entreprise régissant un respect et une reconnaissance des particularités du travail, voilà leur objectif. Dans notre entreprise, par exemple, ce que nous subissons, montre bien que le phénomène aggravant en terme d’emplois, c’est le non respect de l’accord de 1998 qui prévoit que pour 5 postes de travail, 6 salariés sont indispensables pour le bon fonctionnement de la production/transformation en continu, pour la prise de congés, les remplacements maladie, les formations, les recyclages….

L’opération de la Direction démasquée : avec les 500 camarades de travail qui ont signé les pétitions du syndicat CGT, toutes celles et ceux qui ont manifesté leur solidarité à Guy Bretout, militant de la CGT à la papeterie, régulièrement réélu par vous toutes et tous, porte parole de notre syndicat et de vos luttes, nous vous remercions. Comme l’a réaffirmé Guy au rassemblement du lundi 24 septembre, cette sanction est intolérable, parce que la direction veut amplifier la détérioration des conditions de vie et de travail sous toutes ces formes afin de satisfaire la voracité des fonds de pension. Elle veut intimider et si elle le peut, briser toutes les formes de résistance des salariés. C’est pour cette raison que se multiplient les brimades, les sanctions sur des camarades de travail, sur d’autres responsables de la CGT, et qu’elle tente une forte opération sur le premier responsable de notre organisation syndicale.

«Les crétins anonymes », rien de glorieux dans ce tract poubelle affiché dans les ateliers et les bureaux. La Direction ne l’ayant pas fait enlever, doit-on en conclure que c’est avec son accord ? L’imbécillité est toujours puante, ses auteurs « courageusement anonymes » n’échappent pas à cette règle. l’ensemble de ce contenu est à vomir, il est particulièrement insultant pour les 500 camarades de travail traités de couillons…. Ces auteurs n’hésitent pas à recourir au langage de toutes les droites Françaises les plus sordides, leurs mots suscitent cette légitime inquiétude et un fort dégout dans l’entreprise. « A quand le communiste pas Français ? Et puis le Juif ? Et puis l’Arabe ? Et puis, et puis… » Pour la CGT, nous réaffirmons que c’est toutes et tous unis, que nous mettrons en échec ces formes de racismes et de xénophobies, c’est l’affirmation de la dignité, des luttes, des solidarités, de la fraternité. »

 

Le12 octobre 2012

COMMUNIQUE DU SYNDICAT

Dans toute la France, le Medef et le Patronat se mobilisent pour que rien ne change ! Le groupe Lecta et la direction de Condat sont partie prenante de cette stratégie !

L’Enjeu c’est de continuer d’aggraver l’austérité pour les salariés en imposant des reculs sociaux sans précédent, avec une détérioration considérable des conditions de vie et de travail pour celles et ceux qui ne sont pas encore dans la moulinette à broyer les emplois !

Ainsi, le patronat a décidé de franchir une nouvelle étape. Il ne renonce pas à mettre en charpie le Code du Travail et les conquêtes sociales en France !

Les retombées de Peugeot affectent gravement nos camarades de la SOCAT. La seule réponse patronale, ce sont des licenciements par tranche de 9, comme cela, cette Direction peut – l’on n’arrête pas le cynisme – éviter les contraintes d’un plan social !

La CGT et le syndicat FILPAC CGT Condat, soulignent que face à une telle aggravation, nous demandons au gouvernement de produire des outils de défense des salariés et de l’industrie nationale par :

Le vote d’une loi empêchant les licenciements boursiers,

Une loi qui permette des droits et des pouvoirs nouveaux pour les syndicats et les Comités d’Entreprise, permettant l’intervention sur les choix de gestion de l’entreprise.

C’est aussi le sens de la journée de lutte et de manifestations qui a eu lieu le 9 octobre , contre cette austérité, que l’on veut nous imposer et pour la relance industrielle.

Le point de façon succincte des éléments d’aggravation à l’entreprise : Le groupe Lecta a mis Condat sous la coupe de Torras depuis 2008. Avec la direction du site, ils ont en permanence les yeux rivés sur le seul taux de rentabilité pour leurs actionnaires au détriment de l’emploi, de la spécificité de Condat et de son développement.

Nous avons perdu plus de 550 emplois depuis 1993, dans cette même période, la production est passée de 200 000 à 540 000 tonnes.

Il faut que cesse la précarisation de l’emploi avec le remplacement par des embauches en Contrats à Durée Indéterminée de tous les départs de l’entreprise (retraite, démissions, décès)….

L’embauche en CDI de tous les intérimaires qui occupent des postes de structure.

Une formation qualifiante et reconnue au travers de la rémunération, avec une refonte totale d’une grille de salaire massacrée par nos dirigeants. Alors que le salaire moyen de référence se situait à N 185 dans les années 1990, cet indice en 2012 est tout juste au SMIC. Il est vrai que 5 ans sans augmentation de salaire ont participé grandement à de tels reculs et engendré des situations salariales catastrophiques !!!

La formation en double avec le titulaire du poste de travail est indispensable, comme les recyclages réguliers avec application de la note du 28 juin 1996 sur le « dispositif permettant la reconnaissance et le développement de la poly compétence » afin d’assurer la sécurité des salariés et des équipages.

Rendre caducs tous les accords d’entreprise régissant un respect et une reconnaissance des particularités du travail, voilà leur objectif. Dans notre entreprise, par exemple, ce que nous subissons, montre bien que le phénomène aggravant en terme d’emplois, c’est le non respect de l’accord de 1998 qui prévoit que pour 5 postes de travail, 6 salariés sont indispensables pour le bon fonctionnement de la production/transformation en continu, pour la prise de congés, les remplacements maladie, les formations, les recyclages….

L’opération de la Direction démasquée : avec les 500 camarades de travail qui ont signé les pétitions du syndicat CGT, toutes celles et ceux qui ont manifesté leur solidarité à Guy Bretout, militant de la CGT à la papeterie, régulièrement réélu par vous toutes et tous, porte parole de notre syndicat et de vos luttes, nous vous remercions.

Comme l’a réaffirmé Guy au rassemblement du lundi 24 septembre, cette sanction est intolérable, parce que la direction veut amplifier la détérioration des conditions de vie et de travail sous toutes ces formes afin de satisfaire la voracité des fonds de pension.

Elle veut intimider et si elle le peut, briser toutes les formes de résistance des salariés. C’est pour cette raison que se multiplient les brimades, les sanctions sur des camarades de travail, sur d’autres responsables de la CGT, et qu’elle tente une forte opération sur le premier responsable de notre organisation syndicale.

«Les crétins anonymes », rien de glorieux dans ce tract poubelle affiché dans les ateliers et les bureaux. La Direction ne l’ayant pas fait enlever, doit-on en conclure que c’est avec son accord ? L’imbécillité est toujours puante, ses auteurs « courageusement anonymes » n’échappent pas à cette règle. l’ensemble de ce contenu est à vomir, il est particulièrement insultant pour les 500 camarades de travail traités de couillons….

Ces auteurs n’hésitent pas à recourir au langage de toutes les droites Françaises les plus sordides, leurs mots suscitent cette légitime inquiétude et un fort dégout dans l’entreprise. « A quand le communiste pas Français ? Et puis le Juif ? Et puis l’Arabe ? Et puis, et puis… »

Pour la CGT, nous réaffirmons que c’est toutes et tous unis, que nous mettrons en échec ces formes de racismes et de xénophobies, c’est l’affirmation de la dignité, des luttes, des solidarités, de la fraternité.

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