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de gauche à droite M. Demri libraire, Raphaël Gallet, Jung et Nicolas Lapeyre du Cinéroc

« Le cinéma est un langage universel » dit Jung à la présentation de « Couleur de peau miel »

de gauche à droite M. Demri libraire, Raphaël Gallet, Jung et Nicolas Lapeyre du Cinéroc« Ce film, c’est le regard que porte l’adulte que je suis sur l’enfant et l’adolescent qu’il a été, et surtout sur le chemin qui m’a amené à accepter mes différentes identités » dit Jung, avant la projection de « Couleur de peau miel », devant plus d’une cinquantaine de personnes mardi soir au Cinéroc de Terrasson. Quelques instants auparavant, lors d’une séance de dédicaces (avec le soutien de la librairie Demri) du livre du même nom sorti en 2007, l’auteur dessinateur réalisateur a pu rencontrer son public. La soirée avait lieu en partenariat avec l’agence ECLA  Aquitaine et l’association Travelling, Raphaël Gallet et Charles Bézanger étaient d’ailleurs présents.

Ce récit autobiographique raconte son histoire. Né en Corée, il a été adopté à l’âge de 5 ans par une famille belge. Le film mélange habilement des séquences documentaires où l’on voit Jung aujourd’hui (il a 46 ans) revenir en Corée pour la première fois, des images d’archives notamment sur le fait que 200.000 coréens ont été adoptés à travers le monde, et un film d’animation (80%) qui évoque l’histoire de son enfance et de ses relations notamment avec sa famille, sans oublier « le regard des autres ». Ce conte touchant aborde plusieurs thèmes : l’adoption, le déracinement, la mixité, le métissage culturel, l’amour maternel, une quête identitaire « toujours en construction », « un hommage à ces mamans coréennes qui ont abandonné contre leur gré leur enfant ».

Comment est venue sa passion pour le dessin ? « Mes parents étaient abonnés à Spirou, Tintin, et je suis venu naturellement à la bande dessinée. Quelque chose en moi avait envie de s’exprimer et cela s’est traduit par l’apprentissage du dessin. J’ai eu besoin de vivre dans un imaginaire. Ce qui m’intéresse avant tout c’est de raconter des histoires. Et puis un jour je suis devenu dessinateur professionnel » dit-il. Jung explique à l’assistance sa rencontre avec le co-réalisateur Laurent Boileau qui voulait au départ ne faire qu’un documentaire pour la télévision, puis ses difficultés pour trouver un producteur. « On n’arrivait pas à trouver le coeur de cible : documentaire, fiction, film d’animation… » Il a expliqué aussi le gros travail mené en matière de création de design pour établir la charte graphique et colorimétrique du film. Sorti en salle en juin dernier, ce film est sorti en DVD ce lundi. Alors que Jung a un autre projet d’écriture pour le cinéma, il va continuer à présenter son film « Couleur de peau miel » en Inde, Italie, Espagne et Tokyo en décembre. « Le cinéma est un langage universel » dit-il avec le sourire. Alain Rassat

Légende photo : de gauche à droite M. Demri libraire, Raphaël Gallet, Jung et Nicolas Lapeyre du Cinéroc

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