La CGT inquiète sur l’emploi

L’union locale CGT a tenu a faire un état des lieux de l’emploi au niveau des quatre cantons : Terrasson, Thenon, Hautefort et Montignac.  Le local de l’union locale terrassonnaise était exigu pour la conférence de presse en présence d’une dizaine de secrétaires de sections (La Poste, Retraités, CIAS Terrasson, Transports, Condat, Ambulances, Socat…) réunis autour du  nouveau secrétaire adjoint de l’Union locale Jean-Paul Crouzillat (1er à gauche sur la photo). Sur une population active de 14.221 habitants, le nombre de chômeurs est de 1.638. Et 240 emplois ont été perdus depuis 2009 (Condat, SVD, SVT, Fruisec, Socat, Volailles du Périgord, Olibet, Bernis).

Les départs volontaires à l’entreprise Maïsadour ont été évoqués pour avril. « Combien ? On ne sait pas. On essaie de pousser des gens dehors en les appâtant avec de l’argent… Ce site essaie par ailleurs de se faire payer une usine neuve clés en mains sans garantir les emplois et sans développer d’autres emplois. Ce sont nos impôts qui vont financer cette nouvelle structure » affirme l’un des représentants de la CGT. « La stratégie est un peu floue et nous avons du mal à y voir
clair » reconnaît-il.

Un autre syndicaliste enchaîne sur la SOCAT.  « Ce sont des licenciements continuels et diffus. On travaille trois jours par semaine » dit le délégué qui explique « quand il y a eu le regroupement avec Brive en 2007, nous étions autour de 380. Actuellement, on est 255 ».

Aux papeteries de Condat, ce n’est pas plus positif. « C’est trente personnes qui vont partir à la retraite et qui ne seront pas remplacées… La direction ne respecte pas l’accord de 98 sur la by Giant Savings Extension »>réduction du temps de travail qui disait qu’il fallait six personnes pour tenir cinq postes de travail. Ce qui permettait le remplacement des malades, des congés, et il s’ensuit un manque de formation… Les frais de personnel, ce sont 8,56% du chiffre d’affaires. Et ils continuent à maintenir cette pression sur les salaires et sur l’emploi pour payer les emprunts » affirme ce délégué.

A Fruisec, « des luttes ont été accomplies la semaine dernière pour avoir des augmentations de salaires, alors que l’entreprise dégage des bénéfices… Ces coopératives n’ont pas de fibre sociale et agissent un peu comme des fonds de pension. Il n’y a que la bataille pour espérer de faire progresser les choses ».

D’autres inquiétudes se posent au niveau de l’artisanat, « on connait beaucoup de boîtes où ils sont quatre ou cinq salariés et on se demande s’il ne va pas falloir licencier ». Dans le transport, « des étrangers viennent travailler chez nous à des prix défiants toute concurrence… Et en plus au 1er juillet, les poids lourds vont devoir payer les nationales redevenues départementales ».

Deux autres syndicalistes au CIAST de Terrasson prennent à leur tour la parole pour expliquer : « nous avons des frais de transport, de trajets d’essence qui deviennent énormes. Dans la ville où je fais le plus d’heures d’intervention, mon essence n’est pas prise en charge. Depuis 2012, nous avons créé une section syndicale pour essayer de faire avancer et pour le bien-être de tous… Dans le maintien à domicile, les cas lourds sont plus nombreux et nous ne sommes pas habilités à faire la moitié des choses que l’on effectue » affirme même l’une des représentantes.

D’autres problèmes ont été enfin évoqués comme « les maisons de retraite tenues par des actionnaires » ou encore « la plupart des médecins qui vont partir à la retraite en même temps… » Propos recueillis par Alain Rassat

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