24 et 23 mois de prison ferme pour les deux agresseurs

La coupe de cheveux commando, rasé autour et avec 1 demi centimètre sur la tête, le blue jean’s et les baskets blanches, les deux frères Vincent âgés de 24 et 23 ans, comparaissaient jeudi après-midi 28 mars 2013 devant le tribunal correctionnel de Périgueux pour une série de violences, d’insultes et de menaces commises en deux temps successifs, l’un au magasin Carrefour Market de Terrasson le 27 février dernier, le second un moment plus tard au bord de la Vézère où ils ont agressés gendarmes et pompiers. Les deux jeunes sont déjà connus des services de police. L’un a déjà 13 condamnations à son actif, l’autre 6 ! On notera que, assis côte à côte le buste penchés en avant, les deux jeunes étaient très attentifs aux débats et paraissaient plutôt détendus. Quatre gendarmes les encadrent lors de la comparution.

Le caractère gratuit des actes commis sous l’emprise de l’alcool est mis en avant par le procureur. « Ils sont connus pour des violences et des dégradations commises depuis des années » dit-il avant d’évoquer les faits… Ricky Vincent, sous curatelle renforcée, retire 50 € au distributeur, la somme maximum qu’il peut par semaine, pour aller boire des demis dans un bar puis acheter des bières à Intermarché pour aller les consomer ensuite avec son frère dans un square. Les deux frères ont d’ailleurs été interpellés avec des taux de 0,52 et de 0,55. Une dame passe, ils lui proposent de boire une bière avec eux. Elle refuse. L’ami de cette dame âgé de 50 ans pense que son amie est agressée, il s’interpose. Alexandre Vincent nous a mal parlé dira le couple dans sa déposition. « Dans 99% des cas on en reste là » s’étonne le procureur. Mais ce jour-là, les deux jeunes poursuivent le couple jusque dans l’entrée du supermarché Carrefour Market où débute une altercation. Les deux jeunes se précipitent sur l’homme de 50 ans pour le frapper. Son amie parle de passage à l’acte : coups de pieds et coups de poings sur l’homme tombé à terre. S’il n’y avait pas eu l’intervention d’un policier qui faisait ses courses, cela aurait continuer, dira la dame dans sa déposition. La victime confiera lui aussi dans sa déposition qu’il a réussi à esquiver un coup porté avec une bouteille de verre.

Alertés, des gendarmes arrivent en renfort. Les deux frères prennent la fuite, plongent dans la Vézère pour tenter d’échapper à leurs poursuivants. Les gendarmes passeront une demi-heure à les faire sortir de l’eau froide. A leur sortie de la rivière, l’un des deux fuyards est pris de convulsions. Son frère s’énerve et met un coup de poing sur du matériel dans le camion des pompiers. Les gendarmes sont copieusement injuriés. Un pompier est blessé par un coup dans la bousculade mais on ne sait pas si c’est volontaire. « Ils en ont rien à faire de l’autorité publique » dit le Procureur qui demande « trois ans de prison ferme, maintien en détention et révocation du sursis ».

Les deux avocates de la défense demandent la relaxe. Elles évoqueront que sur le procès verbal « il est impossible de savoir qui fait quoi exactement ». « J’ai été frappé par l’un des deux jeunes, j’ai reçu un coup à la cuisse, sans préciser qui a fait quoi » dit l’une des avocates. « De plus, l’un des plaignants est juge et partie » en expliquant que l’un des PV a été rédigé par un adjudant-chef qui s’est constitué partie civile. Une avocate précise également : « pourquoi appliquer une peine plancher alors que l’on arrive à la mort de ces peines plancher, selon le souhait du Garde des Sceaux ». L’expertise psychologique ajoutera que « Ricky Vincent avait son discernement altéré à ce moment-là », et, « on sait d’où il vient, que c’est aussi le fruit de son passé. Il n’a pas eu d’affection, d’éducation. Pour lui, c’est la loi de la jungle et du plus fort. Il a subit des cigarettes brûlées dans le dos. Ils sont livrés à eux-mêmes, avec des troubles psychologiques dès l’âge de 10 ans. Malgré ce contexte, il a fait des stages en maçonnerie »… Le pompier a été débouté, n’ayant produit aucun justificatif. « Ricky Vincent reconnaît avoir agressé M.Masson et il le regrette » dit la seconde avocate. « On nous a mal parler et vu que l’on était sous alcool, on l’a mal pris » écrira l’un des deux agresseurs sur le procès verbal. Lorsque le président du tribunal demande si l’un des jeunes veut s’exprimer, l’un dit : « on s’excuse de tout ce que l’on a fait aux pompiers et aux gendarmes ».

Les dégradations et violences ont été retenues : 24 mois de prison ferme pour le 1er sans révocation du sursis et 20 mois ferme pour le second avec une révocation du sursis de trois mois ferme qui s’ajoutent par conséquent. Les deux jeunes sont condamnés à verser 1.035 euros à la victime de l’altercation et à 1 euro de dommages et intérêts à la compagne de la victime. La peine plancher n’a pas été retenue compte tenu des éléments de leur personnalité. On notera au passage qu’un pompier éjecté du véhicule de secours n’a rien demandé « par peur de représailles ». Et qu’un autre pompier demandait réparation du préjudice moral et physique. Le tribunal ne suivra pas. Les deux hommes déjà en détention provisoire sont repartis avec les menottes. AR

 


 

Article Ewanews du 28 février 2013.

Terrasson : deux hommes agressent gendarmes et pompiers

Les deux Terrassonnais auteurs de la bagarre générale au carrefour market de Terrasson mercredi à Terrasson ont été placés en détention provisoire pour violences, outrages, dégradations, et rébellion. Les deux frères de 22 et 23 ans seront jugés le 28 mars devant le tribunal correctionnel de Périgueux. Les deux jeunes sont déjà connus des services de gendarmerie avec six condamnations pour le plus jeune et 13 pour l’aîné ! Le plus jeune avait aussi une interdiction de venir sur la commune de Terrasson suite à des violences commises. Il était sorti de prison il y a seulement un mois et demi. Le début de soirée avait débuté par quelques bières avant de se rendre dans un parc où ils ont accostés une jeune femme. Celle-ci refuse l’invitation à boire et son compagnon s’interpose. Les deux frères suivent alors le couple au supermarché où le compagnon sera passé à tabac. La jeune femme s’interpose et reçois également des coups. A l’arrivée des gendarmes, les agresseurs prennent alors la fuite et se cachent le long de la Vézère derrière des bambous selon le président du tribunal. Refusant de se rendre, ils se sont jetés dans l’eau de la rivière. L’interpellation sur la rive un peu plus loin se déroule avec injures et bousculades. Les pompiers présents en ont fait également les frais essuyant des coups et leur ambulance a été dégradée. Les deux prévenus ont reconnu les faits en comparution immédiate. Ils seront présentés à nouveau le 28 mars prochain car l’aîné sous curatelle devra être expertisé.  ils ont été placés sous mandat de dépôt. Les gendarmes, le couple molesté et le SDIS ont fait savoir qu’ils se porteront parties civiles. DL

 

 


 

Article jeudi 28 février 2013.

Mercredi 27 février 2013, en fin d’après-midi, c’est une scène effrayante qui s’est déroulée au centre ville de Terrasson. Les gendarmes ont été appelés pour une bagarre dans le magasin Carrefour Market. Deux hommes, deux jeunes frères d’une vingtaine d’années issus de la communauté des gens du voyage, à priori ivres, s’en prenaient à deux clients du supermarché, allant même jusqu’à leur donner des coups avec des bouteilles. A l’arrivée des gendarmes, les deux hommes se sont enfuis vers la Vézère où ils se sont jetés à l’eau pour s’enfuir. Ils ont été finalement repêchés avant de s’en prendre aux forces de l’ordre. Trois pompiers et deux gendarmes ont été blessés. Présentés en comparution immédiate ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Périgueux, l’audience a été reportée au 28 mars prochain. DL

Partager :