Une réunion exceptionnelle se tenait mardi à Condat à l’appel de la Fédération des Industries du Livre du Papier et de la Communication (FILPAC) et du Comité Régional Aquitaine Filpac CGT, en présence des délégations de représentants des salariés de l’Aquitaine, de Midi Pyrénées, de Poitou Charentes et du Limousin, et des représentants du personnel de Condat. « Nous sommes contre ce PSE et on créé les conditions de mobilisation de l’ensemble des papetiers de la région pour faire en sorte que la direction revienne en arrière » dit Marc Peyrade secrétaire général de la FILPAC. Le tour de table a permis de décider de certaines actions… « On va lancer une consultation populaire qui va dépasser le cadre du territoire. On va, nous, en faire un drapeau national du non-sens et de l’aberration des décisions qui sont prises ici et qui conduisent à encore des licenciements. Ce n’est pas la seule entreprise de papiers qui est touchée par cette stratégie d’états majors très très loin. C’est un système où l’on a d’un côté une industrie hyper-technicisée, qui bénéficie de tehniques les plus modernes sur l’environnement, l’énergie, et on a à côté de ça des groupes multi-nationaux qui raisonnent en terme financiers et banquiers ». Toujours selon Marc Peyrade : « il y a une dichotomie qui s’opère entre ces secteurs industriels qui nécessitent des investissements lourds en capital. Dans l’industrie papetière, la masse salariale ne représente que 10 à 15%, Tout le reste c’est de la matière première : la chimie, du bois, de l’énergie et c’est une immobilisation capital extrêmement importante avec des machines qui coûtent excessivement cher. Sauf que, quand on investit, on espère en général 5 à 10% de rentabilité. D’autant plus qu’à Condat les machines sont amorties depuis plusieurs dizaines d’années. Donc ce n’est pas l’amortissement matériel qui pose problème. Sauf que, quand on décide quand on fond de pension, quand on est intégré dans la mondialisation telle qu’elle est, qu’il faut 20 à 30% de rendement financier, si non on ferme, bon il y a une dichotomie qui est incompatible. Il faut que l’on arrive à démontrer que l’ensemble de l’industrie est confrontée à cette politique destructrice d’emplois. Et puis ici, il y a aussi toute l’économie de cette région qui pâtira de décisions comme ça. Donc, pourquoi un état-major aurait-il plus de droits, si ce n’est que celui de la propriété, que la population pas seulement salariée, mais la population qui décide de vivre et de travailler au pays ?… »

Le secrétaire national FILPAC venu soutenir les papetiers de Condat
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