Jean-Louis Levêque, président de l’IEO (Institut d’Etudes Occitanes Périgord-Limousin) et auteur de nombreux livres, est intervenu dernièrement à la salle des fêtes de Condat-sur-Vézère devant 25 personnes pour parler de la langue occitane. « Se réapproprier cette langue, c’est renouer avec cet héritage » dit-il. Cette association apolitique a pour rôle de favoriser la transmission et la socialisation de la langue occitane. Il a évoqué les variétés territoriales d’une langue. Des dialectes aux différentes prononciations. Pour illuster les aspects phonétiques sur un même mot selon le territoire, il a pris pour exemple la phrase : « je voudrais des roses jaunes » avec un « o » fermé ou un « o » ouvert pour le mot « rose », ce qui a fait sourire le public.
L’intervenant a ensuite présenté une carte de l’occitan du sud de la France. Le catalan est considéré comme une langue à part entière… Le Périgord est à la croisée d’un tas de formes linguistiques. C’est l’un des départements occitans qui a la plus forte diversité linguistique. Une diversité liée à l’étendue du département. Les deux tiers de la Dordogne sont concernés par le « Lemosin », un tiers est en zone languedocienne, et quelques extrémités à l’ouest sont concernées par le dialecte saintongeais. A noter une nette séparation entre l’occitan et le saintongeais, du côté de Mareuil, Ribérac, La Roche Chalais et Ste Aulaye. Avec d’un côté, la langue d’oc et de l’autre la langue d’Oil (voir photo 2). Des parlers se jouent au niveau phonétique sur une ligne nord-Mareuil au sud de Jumilhac, en relation avec la zone granitique entre Thiviers et Nontron, où se situe le parler Nontronnais… Il y a également le parler Sarladais et le parler Bergeracois. AR