Germaine Bénéteau souffle ses cent bougies à Condat-sur-Vézère

Germaine Bénéteau vient de fêter ses cent ans. C’est la 2ème centenaire fêtée sur la commune de Condat-sur-Vézère pour cette année 2013. Le maire Jean Demaison a retracé son parcours depuis un siècle, depuis ce jour du 7 octobre 1913 où elle est née à Auriac-du-Périgord, qui a été marqué par des évènements heureux et malheureux. Son père tombé au champ d’honneur pendant la grande guerre, elle était orpheline de guerre et cela été difficile pour sa maman qui devait élever trois orphelins. Et son mari a été fait prisonnier durant la Seconde guerre mondiale. Des problèmes de santé ont emporté M. Bénéteau relativement tôt, et n’ont pas non plus épargnée Mme Bénéteau.

C’est en 1932 qu’elle s’est mariée à La Bachellerie. Et de cette union, est née sa fille Micheline en 1935. Sa fille fidèlement l’accompagne toujours aujourd’hui. C’est seulement après la guerre que le couple s’installe à Condat où le mari exerçait la profession de menuisier, avec d’ailleurs l’amour du travail bien fait. « Quand c’est moi qui chargeait le foin sur la remorque, mon père me disait : tu peux y aller, la remorque est solide, c’est Monsieur Bénéteau qui l’a faite » a-t-on raconté au maire.

Durant quelques décennies, elle avait beaucoup bougé. Elle a vécu à Paris et en Afrique du nord. Elle est revenue à Condat-sur-Vézère depuis une quarantaine d’années pour y vivre une vie paisible. « Elle veut rester ici pour ces derniers jours, et elle ne veut plus aller nulle part » dit sa fille qui ajoute « c’était une maman adorable qui nous a beaucoup aidé ». Après la fille unique, la famille s’est agrandie de 6 enfants, 13 petits-enfants et 3 arrières petites-filles. Soit cinq générations présentes avec la centenaire ! L’importance de la famille, pour elle, a été soulignée par le maire… « Pour surmonter ces difficultés, la famille reste essentielle dans notre société. Une valeur refuge dans laquelle on se retrouve, et je suis sûr que c’est grâce à cette valeur en partie, et grâce à l’attention que vous porte votre fille, que l’on fête vos cent ans aujourd’hui ». Le discours du maire a touché tout le monde. Mais le gâteau a aussitôt ramené les sourires. Cette ancienne aide-laborantine « marche et a sa tête complète » précise sa fille.

La centenaire était très émue d’avoir réuni à cette occasion tous les siens… « Cela me fait plaisir de réunir toute ma famille comme ça. Franchement, c’est la première fois que cela arrive  » dit Mme Bénéteau. Parmi ses plus beaux souvenirs : « quand j’avais mon mari, c’était la joie, et quand ma fille a eu ses enfants, je me suis tourné vers ses gosses. Et ce sont eux, mes petits-enfants, qui m’ont remonté, vous voyez ».

Mme Bénéteau a vu les évolutions du XXe siècle comme l’arrivée de la voiture. « J’ai connu juste quatre roues, avec comme une planche. Ce n’était pas couvert, ni rien. Avec le vent, on s’envolait de tous les côtés quand on montait là-dessus ». Ou encore l’arrivée du lave-linge : « je lavais à la main. On en avait les doigts entamés à cause de frotter le linge, surtout les gros draps que l’on avait autrefois. On n’avait pas de cuisinière, on avait le feu de cheminée. C’étaient des marmites et ce n’est pas comme maintenant avec tous ces machins en aluminium. Le chaudron, on l’appelait le toupi en patois. » AR

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