Terrasson : un exercice grandeur nature pour les inondations

Une quinzaine de personnes sont réunies autour d’une grande table au premier étage de la mairie de Terrasson et un téléphone qui n’arrête pas de sonner. Sur un grand mur, différentes cartes de la ville sont affichées. A 15 heures, la cellule de crise est opérationnelle, composée de pompiers, de la police municipale, du personnel de la mairie et des services techniques, des élus Pierre Rouby, Jean Bousquet, Romain Veysset, Jean-Pierre Jacquinet, et Roger Larouquie. Le 1er adjoint au maire pilote d’ailleurs l’exercice animé en direct depuis la Préfecture de Dordogne. Tout est en place pour ce grand jeu de rôles à 15h30 où la ville doit gérer une situation assez grave d’inondations dans la vallée de la Vézère. Cet exercice a eu lieu vendredi 15 novembre 2013.

Le plan communal de sauvegarde, élaboré par les élus et voté en conseil municipal en décembre dernier, a ainsi été testé. La mairie remet chaque année en août le classeur des appels d’urgences : élus, personnel communal, de la communauté de communes, du Ciast, le personnel qui a la formation aux premiers secours, la formation extincteurs, le personnel sapeurs-pompiers, etc. Quand les eaux de la Vézère atteignent les 3m80, quatre coups de sirène auraient été entendus par les Terrassonnais (la sirène est située aux services techniques).

A 4m, encore quatre coups de sirène, et le lycée comme le collège auraient été évacués ainsi que les groupes scolaires, la crèche… Et la population est avertie par hauts-parleurs. « On a fait rehausser votre transformateur pour que vous ne soyez pas privés de courant et on va faire venir des pompiers pour faire évacuer des gens si nécessaire » dit le 1er adjoint au téléphone. Des déviations sont mises en place sur les coteaux et par l’autoroute. Une maison de retraite est en partie évacuée. Notamment les onze personnes invalides.

A 16 heures, la mairie est informée que les seuils de crue sur la Vézère ont été atteints sur la commune, soit 6 mètres à la station de Larche. Une carte affiche les lieux sensibles de la commune : les Escures, les Fauries, La Rivière, la Vergne, une limite passe par la gare SNCF, à la Borie Basse et au Maleu, La Salvinie… Comme en situation réelle, des coups de téléphone sont reçus à la mairie de la part de riverains (dont le rôle est joué par la préfecture). Des interventions d’évacuations par barque et même par hélicoptère sont menées. La cellule de crise répond à chaque demande. « Les évacuations sont menées en bateau quartier de la gare, rive droite, quartier des 45 maisons… On a 1453 personnes à évacuer » dit Roger Larouquie, « on va les emmener au-delà de la barrière de Cublac où là, ils seront à pieds secs ». Des pompiers de Brive interviennent. La salle polyvalente de Cublac et celle d’Ayen sont mobilisées. 750 personnes seront accueillies à la salle des fêtes de Cublac. Les autocars Chèze réquisitionnés transportent les personnes évacuées dans les salles en question. Les supermarchés qui n’ont pas les pieds dans l’eau, à la zone du Coutal notamment, doivent livrer des aliments de première nécessité dans les deux salles.

Tous ces faits n’ont bien sûr pas eu lieu. Ce n’était qu’un exercice. Il devait s’arrêter aux alentours de 19 heures. Le scénario catastrophe permettait de coordonner les secours et les besoins, tout en faisant face à des demandes de la population.

10 communes étaient concernées par cette opération : La Feuillade, Pazayac, Terrasson, Le Lardin, Condat, Les Farges, Montignac, Valojoulx, Thonac, Sergeac. Vendredi prochain 22 novembre ce sera au tour des communes suivantes : Aubas, St-Léon, Peyzac, Manaurie, Les Eyzies, St Cirq, Le Bugue, Campagne, St Chamassy.

Photos. Les cartes de Terrasson : au trait bleu foncé, les eaux de la Vézère sont à 6 mètres….

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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