« Montignac est une ville qui doit se développer et grâce à la communauté de communes, on voit plein de projets se développer et notamment autour de l’enfance, avec crèche, centre de loisirs, centre d’assistantes maternelles, etc. C’est une bonne chose indispensable » dit Bernard Cazeau président du Conseil général de Dordogne. Selon lui : « il faudrait que Montignac développe son tourisme. Tous ces enfants, il faudra les faire travailler un jour ou l’autre, et s’ils n’ont rien sur le secteur, ils s’en iront. Et comme nous sommes dans un secteur très important pour le tourisme avec Lascaux 4, il faut qu’il y ait des gens qui travaillent, qui fassent des hôtels, des restaurants, qui puissent accueillir ceux qui viennent ».
La pose de la première pierre de la Maison de l’enfance de Montignac vient de se dérouler le 17 janvier 2014 sur un terrain situé à deux pas du stade Bleufond et du centre-ville, et donc des écoles. Pour le maire de Montignac Laurent Mathieu : « c’est un projet cohérent et un outil indispensable pour attirer de nouveaux résidents sur la ville mais également sur les petites communes aux alentours, leur offir un cadre de vie qui est déjà très bien mais l’améliorer par l’apport de services complémentaires à ce qui existait déjà. Ce nouvel équipement sera de grande qualité et permettra à de nombreuses familles de confier leurs enfants en toute sécurité ». La ville possédait déjà tous ces services mais ils étaient éclatés dans plusieurs lieux différents. « Là c’est un regroupement mais c’est aussi une mutualisation de la cuisine. La commune participe à hauteur de 200.000 euros plus le terrain estimé à 130.000 euros, plus 10.000 euros du contrat-ville que nous rétrocédons à la communauté de communes ».
Pour le député Germinal Peiro : « ce nouveau bâtiment sera un succès. Il va rassembler des activités qui existent déjà mais qui sont dans des locaux moins bien adaptés. Il va répondre aux besoins de ce territoire, que ce soit au niveau de la crèche, du centre de loisirs, de la ludothèque… Cela correspond à un besoin social des familles mais aussi à un besoin éducatif et culturel. Une crèche ce n’est pas une garderie, c’est un lieu d’éducation. Un centre de loisirs ce n’est pas une garderie, c’est aussi un lieu d’éducation. L’enfant va recevoir là les bases de la vie en société et les bases de sa construction personnelle » dit-il.
Pour Nathalie Manet-Carbonnière, vice-présidente de la nouvelle communauté de communes Vallée de l’Homme (qui regroupe Vallée Vézère et Terre de Cromagnon depuis le 1er janvier 2014) : « c’était un projet porté par Vallée Vézère et c’est aujourd’hui pour moi une façon de remercier l’ensemble des élus qui se sont appliqués durant dix années au développement de cette communauté, de ce territoire. Je rappelais en effet qu’ici, tout près de la plaine des sports de Montignac, nous avions édifié un gymnase et un certain nombre d’équipements qui seront mutualisés dans le cadre de l’offre de service à l’enfance et à la jeunesse ».
L’élue s’exprime sur la construction qui sera effectuée sur un terrain en zone inondable. « Il y a des prescriptions réglementaires que nous avons du respecter. Nous n’étions pas effrayer par cela. Pour le gymnase, c’était la même chose. Nous sommes contraints par une enveloppe budgétaire et le coup à la surélévation a été compensé par des choix architecturaux et fonctionnels. Et puis au final, ce sera un très bel emplacement puisque cette zone humide va servir d’appui pédagogique, de sensibilisation à l’environnement pour les enfants, en sachant que nous avons un agenda 21 qui tente d’aller dans ce sens ».
Nathalie Manet-Carbonnière est très sensible au fait que cette réalisation va rassembler un ensemble de services « qui va permettre aux parents, quand on a plusieurs enfants, de ne pas faire le tour des structures pour récupérer les enfants. C’est bien pour les parents mais aussi pour la collectivité parce qu’il y a aussi une mutualisation dans le cadre de la gestion du personnel et dans l’amélioration des conditions de travail. »
Dans cette construction, l’Agenda 21 joue son rôle déjà pleinement : « sur la phase de concertation dans le cadre des réflexions conduites pour l’élévation du bâtiment et dans le choix des matériaux. C’est du bois, des matériaux naturels en isolation. Nous sommes sur de la récupération d’eau pluviale sur les zones dévolues aux toilettes, etc. Mais c’est aussi tout ce qui contribue au bien-être au travail, à l’accueil, la relation avec les familles. Ce que l’on a fait également, c’est de la pondération sur les références cibles et le développement durable dans le marché public à hauteur de 5% » souligne Mme Manet-Carbonnière. « L’Agenda 21 est une vraie valeur ajoutée que l’on apporte dans cette nouvelle intercommunalité. Elle n’est pas la seule puisque notre office de tourisme fait partie des deux seuls offices de Dordogne labellisés Qualité tourisme qui est un des labels les plus éminents en France. On a eu à coeur de produire du service, du confort, de l’attractivité. Quand on reçoit dans nos mairies, la première question repose sur les services à la population, la 2e sur la préservation du cadre de vie ». AR
Photo 1 : Nathalie Manet-Carbonnière à la truelle… sous le regard étonné de ses collègues élus
Photo 2 : Plan de la Maison de l’Enfance
