Le Lardin-Bersac : 50 personnes au débat du 22 janvier

Une cinquantaine de personnes a participé au débat de l’ARES mercredi soir à Bersac le Lardin. L’atelier éthique et social recevait l’amiral Réglat Boireau visiteur bénévole de prisonniers. De nombreux participants ont fait part de leur pensée à ce sujet. Un aumônier qui intervient en milieu carcéral était également présent.

Un extrait du discours de l’aumônier. « On a des rencontres de groupes, des partages de paroles bibliques et des célébrations. Notre rôle c’est de participer à la réinsertion. Ce lien avec l’extérieur favorise la reconstruction de ces personnes-là. Cela ne veut pas dire que parce que l’on est avec les détenus que l’on est du côté des détenus. On a l’habitude de dire que quand on rencontre un détenu, nous sommes quatre. Il y a Dieu, le détenu, la victime et l’aumônier. On ne sépare pas les quatre et on n’évacue pas la victime. S’ils ne me le disent pas, je ne sais pas ce qu’ils ont fait. Je n’ai jamais accès au dossier. »

Un extrait du discours de l’intervenant. « Il arrive que l’on peut avoir des doutes sur le bien-fondé de l’emprisonnement. Cela m’est arrivé une fois sur 80, un jeune qui m’a dit : je n’ai rien fait et demandait l’ADN. Il ne parlait pas très bien le français. Il avait fait sept ans de prison et il clamait son innocence depuis sept ans. Il n’avait jamais varié dans sa version alors que les personnes, qui l’accusaient, avaient varié plusieurs fois… »

Compte-rendu à venir sur ce cette page.

 


Annonce de cette soirée.

Les prochains rendez-vous de l’ARES permettront d’aborder divers sujets : les conditions pénitentielles, avec  l’Amiral Reglat Boireau (photo Ewanews), visiteur bénévole de prisonniers, le mercredi 22 janvier 2014 à 20h, la « théorie du genre » le mercredi 19 février, le progrès en génétique humaine le mercredi 19 mars, et l’autorité dans l’éducation des enfants en avril.

 


Article Ewanews Novembre 2013 : « Un débat sur la fin de vie »

Devant une quarantaine de personnes, l’ARES s’est réuni à Bersac le mercredi 20 novembre 2013 sur le thème « Relations et soins aux personnes en fin de vie » autour d’une équipe d’intervenantes (de gauche à droite à la table d’honneur sur la photo) : Emmanuelle Dumond, psychologue Pallia 24* ; le Dr Constance Lansade, médecin responsable Pallia 24 ; Yvette Chadeau, présidente et directrice d’ Alliance 24* ; Simone Siaussac, bénévolee à Alliance.

Après une introduction d’Henri Delage et une présentation de l’association par Andrée Begoc, le rôle de Pallia 24 a été présenté. Ce service s’intéresse au traitement des douleurs chroniques, aux soins de support et soins palliatifs, et à toute personne atteinte de maladie grave sans espoir de guérison. Pallia, dans son accompagnement, « diffuse l’image de la vie et non celle de la mort afin que la personne soit au mieux dans sa vie. Il s’agit d’un soutien psychologique qui prend en compte les problématiques médicales et sociales » dit une intervenante.

Pallia intervient aussi pour le soutien des soignants. C’est un accompagnement qui doit faciliter le maintien à domicile. Pallia intervient aussi dans le cadre des EPHAD (substitut du domicile) si la personne (y compris via ses proches) est capable de donner son consentement. Il faut aussi, dans tous les cas, l’accord du médecin traitant donné à l’équipe de coordination. Pallia 24 fonctionne actuellement avec un médecin, un(e) psychologue, une assistance sociale à mi-temps, et une infirmière à plein temps, soit 3 équivalences à plein temps.  L’équipe avec le médecin traitant permet et facilite la mise en place d’un projet de soins et surtout un projet de vie.

Les tutelles demandent que le réseau se réorganise et puisse intervenir sur d’autres thèmes que les soins palliatifs. Il y a un an, Pallia a déménagé pour être mieux installée dans de nouveaux locaux afin de pouvoir s’élargir à d’autres thèmes et apporter leur appui à des personnes atteinte d’autres maladies (comme l’atteinte par le VIH, l’hépatite, le diabète, l’obésité)  et une autre structure spécialisée contre la  douleur. De nos jours, on vit de plus en plus vieux, mais aussi de plus en plus malades (semble-t-il). Mais on peut être malade et « bien portant », en souhaitant rester chez soi, il faut en avoir conscience. Il y a des gens qui ont des malades graves et cela ne se voit pas forcément sur leur faciès.

Puis, c’est au tour d’Alliance 24 d’être présentée… L’association d’aide aux personnes gravement malades ou en fin de vie sur la Dordogne (Périgueux et Bergerac)  existe depuis 1986. Elle est reconnue d’utilité publique (important pour recevoir des dons et des adhésions). Alliance24 fait partie des soins palliatifs pour préserver la qualité de vie de la personne mais aussi de son entourage dans le cadre de la Fédération Alliance qui est à Bordeaux, qui reste responsable de la formation des bénévoles et de l’éthique de l’accompagnement. Alliance24 fait partie de l’Association Française des Soins Palliatifs AFSP (qui comprend une vingtaine d’associations œuvrant dans le même esprit). Ses trois objectifs sont d’accompagner la personne gravement malade par une présence et écoute directe de la personne, d’aller à domicile et en institution (avec lesquelles il y a des conventions signées) et des hôpitaux ruraux, des EPHAD considérés comme des domiciles, et de sensibiliser la société à un autre regard sur la fin de vie par des conférences, une ou deux fois par an, et en accompagnant les personnes qui le veulent à s’interroger sur la fin de vie.

Alliance24 offre une formation initiale sur les actions d’Alliance. Certaines personnes vont, à l’issue de ces formations, choisir de devenir bénévoles. Cette formation ne propose pas de technique d’écoute ou d’accompagnement, c’est plutôt une réflexion pour apprendre à être et à écouter. On ne peut accompagner la personne qu’avec son accord et on est tenu au secret professionnel et à une grande discrétion, on ne doit pas remplacer la famille ou les professionnels de santé, on respecte les opinions religieuses, on tend à être avec la personne, le « ici » et « maintenant » : la personne souffrante reste maître de sa vie.

La loi Leonetti  (Loi 2005-270 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie) a permis au patient d’écrire des directives anticipées : tout malade peut choisir ce qu’il souhaite ou ne souhaite pas pour sa santé. Le patient écrit ses souhaits, les date et les signe. C’est valable trois ans et révocable à tout moment. La loi Leonetti permet aussi de nommer une personne de confiance, celle-ci sera le porte parole du patient pour faire valoir ses souhaits si lui-même n’est plus capable de communiquer. Les directives anticipées prévalent sur l’avis de la personne de confiance.

Alliance informe que si quelqu’un est intéressé et se sent les dispositions pour devenir bénévole, une formation débutera en février 2014 (donc les contacter).

– (*) Pallia 24 : service et réseau de soins palliatifs en Dordogne au 16, rue Bertrand Du Guesclin, 24000 Périgueux (Tél.:05.53.54.87.9 ) ;
Alliance 24 : association de bénévoles « accompagnant la vie jusqu’au bout » au 51, allée du Port 24000 Périgueux (Tél.: 05.53.07.03.83 ou www.alliance.asso.fr).

– Le site internet de l’ARES : http://www.ares-perigord.fr/


L’ARES (Atelier de Réflexion Ethique et Sociale) est un groupe informel né dans le sein de la communauté catholique des paroisses des « Trois Ermites en terrassonnais » et de « Saint Pierre de Vézère ». Il s’agit d’un espace ouvert, au service non seulement des personnes de ces paroisses mais de toute femme et tout homme désireux de réfléchir à des questions d’ordre éthique et social. Voici comment l’ARES se présente :

L’ARES est un lieu de libre parole permettant une réflexion sur des sujets de société. Cette réflexion concerne les dimensions sociales, religieuses, éthiques et anthropologiques. La mise en commun des expériences et des réflexions de chacun, l’apport des connaissances objectives et du ressenti subjectif des participants permettent de partager à partir de réalités et de sensibilités variées.

L’ARES souhaite mettre en lumière la dignité de la personne, suivant en cela tant la tradition de la Doctrine sociale de l’Eglise que les valeurs promues par la Déclaration universelle des droits de l’Homme. « L’Ancien et le Nouveau Testament constituent une référence et apparaissent comme une boussole dans une époque où les valeurs et les priorités sont gommées. Ils sont aussi une formidable source d’espérance qui indique des directions possibles pour la réflexion et les engagements dans la Cité, particulièrement dans des situations personnelles ou sociales dramatiques » souligne le bureau de l’ARES.

L’ARES s’efforce d’être avec la population par le choix des thèmes abordés, par un langage approprié, par son activité de communication. Sa composition a vocation à refléter une saine diversité d’opinion. « La participation active de chacun, la dynamique du groupe, les relations fraternelles tissées en son sein, un discours non convenu favorisent des transformations singulières qui, nous espérons, rejailliront et enrichiront l’ensemble de nos communautés d’appartenance sur le plan civil et religieux » disent-ils.

L’ARES se réunit mensuellement autour d’un sujet, alternativement à Montignac et à Bersac, et transmet aux différents acteurs de la paroisse, voire plus largement encore, l’état de ses réflexions. Un même sujet peut faire l’objet de plusieurs séances. L’ARES peut organiser des réunions publiques, avec ou sans conférencier extérieur, à l’issue d’un cycle de réflexion. D’éventuels sujets seront abordés : la personne handicapée, les questions actuelles de bioéthique (recherche sur l’embryon, élimination des embryons trisomiques, etc.), la contraception, la relation au travail, la fin de vie (ce sujet a été abordé lors de la réunion du 20 novembre) et bien d’autres sujets que l’actualité du moment se chargera de fournir…

Le bureau était représenté en 2011 par A & A Begoc, N. Delache, le Dr H. Delage, l’Abbé C.Deljarrit, N.Geneste, G.Horne, F.Lablenie, M.Lhuillier, M.E.Pesquier, l’Abbé E.Pic, le Dr M.Thibault.

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