« J’ai dix ans… de peinture derrière moi ». C’est le titre de l’exposition à Terrasson de l’artiste Marie Bazin qui présente une quarantaine de toiles lors d’une « rétrospective » de ses 10 ans de peinture. C’est jusqu’au 8 août 2014 à l’Office de tourisme, espace Vitrine du Périgord.
L’artiste raconte son parcours sur sa page Facebook… « C’était le 9 septembre 2004. Je me suis réveillée avec le besoin impératif de peindre… Quelle folle idée, quel étrange besoin s’est alors imposé à moi. J’aurai pu, raisonnablement, me donner le temps de la réflexion, ou celui de l’apprentissage par des cours du soir, ou cours tout court, voir cours toujours… Mais non, c’est donc ce matin-là que j’achetais pinceaux, toiles et couleurs, et que je me lançais dans ce nouvel espace, vierge de toutes créations. La première série est une histoire sans paroles : 80 toiles peintes en 2 mois, presque nuit et jour, pour affiner la technique, matérialiser l’image et le propos. Une vraie boulimie mais tout était déjà là : spirales, recherche de la lumière, histoires à se raconter, et en guise de « personnages » des formes informes, déchirées et déjà mouvantes. La peinture, le papier, le collage… Ce mariage encore hésitant n’a pas tardé à trouver ses marques ».
« En 2006, c’est la naissance des Petites Bonnes Femmes. Les formes primitives de la première année prennent corps. Des courbes de plus en plus prononcées deviennent ces silhouettes féminines. Elles traverseront cette année-là, avec de temps en temps et par-ci par-là, des apparitions dans certaines toiles. En 2007, c’est l’arrivée en force des Loufok’s, avec des postures étranges, dansantes, jouant de leurs nouveaux « appendices ». Les Loufok’s sont encore des sihouettes féminines ou sans sexe défini. En 2008, c’est la série Regard des Poissons sur le Monde ». Les bancs de poissons naviguent dans grand nombre de toiles, avec maints paysages, multitude de couleurs et d’histoires. Comme les témoins de leur temps, témoins aussi du temps qui passe, les « poissons » traversent la toile, suivent le courant et parfois, entêtés qu’ils sont, s’acharnent à le remonter. On me dit souvent : « Vous aimez les poissons ? » Alors je réponds : « non, ce sont eux qui m’aiment »…
Puis, c’est la série Contes de fées qui continue à l’inspirer. « Comme des histoires que je construis, mot à mot, image par image et qui n’ont pour but que de vous enchanter, vous questionner, vous surprendre, vous ravir le regard, et vous donner à voir ». En 2011, les marcheurs arrivent à grand pas. « Grands pas de Marcheurs, Frimeurs, Joueurs, Lecteurs, Danseurs, Chasseurs, Mangeurs, Eclaireurs, Noceurs, Penseurs…j’en passe et des meilleurs… Les Marcheurs sonnent l’heure. Ils avancent. Quelques séries vagabondes, passagères, éphémères, s’ajoutent : une série Bucolique Song avec les arbres, et les paysages champêtres « interprétés à ma façon », une série la mémoire déchirée « qui nous parle du temps perdu, qui ne se rattrape plus. De la mémoire qui nous file entre les mots », une série Villes aux Vents, et La Criée. Son souhait est de « Tisser enfin une « toile » dont la trame se déroule petit à petit pour donner au final ce mur de couleurs dont je rêve ».
– Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h. Les dimanches jusqu’à 17h30. Contactez l’artiste au 05 55 84 35 85.