Un hommage a été rendu à Georges Lapouge à Saint-Rabier le 3 août dernier où une plaque commémorative a été dévoilée sur sa maison. L’abbé décédé l’an passé à l’âge de 99 ans avait été une grande figure de la résistance. L’AASDN (Amicale des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale) était présente. Georges Lapouge était discret lorsqu’il venait dans sa commune natale. Pourtant, cet abbé a joué un grand rôle lors de la Seconde Guerre Mondiale. La cérémonie s’est déroulée en présence de Bernard Cazeau président du conseil général, de Michel Moyrand conseiller régional, de Dominique Bousquet président de la communauté de communes, de Serge Eymard conseiller général, de Laurent Legrip de La Rozière remplaçant le colonel Lebrun, président national de l’AASDN, Claude Garoutte du Comité du Souvenir français, Jacques Keribin de l’AASDN Dordogne-Gironde, etc. Et de nombreux porte-drapeaux.
Officier de renseignement, il crée en 1940 un vaste réseau couvrant la Bretagne, le nord de la France, la Belgique et le sud des Pays-Bas. Appelé « Roy », il est nommé capitaine et chef de mission du réseau qui regroupe plus de 500 agents. Il transmet notamment des renseignements sur les forces de l’occupant. Il est arrêté le 31 décembre 1941 à la frontière belge mais réussit à s’évader en janvier 1942. A l’invasion de la zone dite « libre », il gagne l’Afrique du Nord. Il revient parachuté le 9 janvier 1944 en Haute-Loire. Il accomplira alors une mission très importante en vue du débarquement de Provence et reprend la direction de son réseau jusqu’à la libération. Georges Lapouge avait été nommé chevalier de la Légion d’Honneur par le Général de Gaulle et avait reçu la Croix de Guerre avec palme.
A Saint-Rabier le maire Jean-Claude Guarise retrace son parcours local : « chassés de Paris par la Première Guerre Mondiale, les époux Lapouge trouvent refuge dans leur famille : les Ardiller habitants au bourg de Saint-Rabier. C’est là que le 8 septembre 1914 est né Georges, fils d’une mère couturière et d’un père encadreur… » Parmi les discours, on retiendra qu’ « il n’a que quinze ans lorsque sa mère décède. Il trouvera auprès de la famille Ardiller affection et réconfort. Il partagera sa vie entre Paris et Saint-Rabier où il vient se ressourcer régulièrement au travers de ses rencontres avec ses fidèles amis et voisins… » « Il ne voulait qu’une seule chose, qu’on l’appelle un prêtre ordinaire.l
Une voisine de 91 ans, se rappelle que « l’on venait écouter la radio, Ii Londres, chez les Ardiller. Quand il venait à Saint-Rabier, il venait nous dire une messe le dimanche… » « Non je ne savais pas tout ce qu’il avait fait. Là, c’était vraiment la surprise totale » dit-elle.
Le conseil municipal a décidé de donner son nom à une place du village.