« Une femme discrète s’en est allée… Terrassée par une cruelle maladie dans sa 79e année, Josette Lafaye, née Soulier, nous a quittés. Elle était née le 14 mars 1935 à St Cyprien en Corrèze. Jeune, travaillant à la ferme familiale, elle se distingue en remportant en 1953 le titre de première fermière de France. Elle fut fort surprise de recevoir son prix des mains du Président de la République de l’époque, M. Vincent Auriol. Elle travailla ensuite à la chambre d’Agriculture de la Corrèze en donnant des cours ménagers itinérants en haute Corrèze. Très vite, elle s’engagea aussi dans la vie associative et fut, jusqu’à son mariage, une militante active de la JAC en Corrèze (Jeunesse Agricole Chrétienne). En épousant Pierre Lafaye en 1960, elle vint s’installer à Peyrignac en Dordogne, à l’ombre des Tours de La Chapoulie. Ensemble, ils donnèrent naissance à quatre enfants qui leur donnèrent sept petits enfants. Elle participa aux travaux de la ferme du GAEC des Côteaux de Peyrignac. Elle devint en même temps animatrice du CIAP féminin (Centre d’Information Agricole des Planteurs de tabac du Terrassonais).
A Peyrignac, elle s’impliqua à l’Amicale Laïque où elle contribua à l’animation des séances théâtrales de « Tout Peyrignac sur les planches » par la confection des costumes. Elle était toujours disponible pour aider à la préparation des repas de l’Amicale et durant ses dernières années au Club des ainés ruraux du village. La peinture sur bois était une de ses passions favorites. Elle réalisa un magnifique chemin de croix sur du bois de noyer pour l’église de Saint Cyprien, son village natal en Corrèze, où elle fut baptisée. Profondément chrétienne, elle enseigna le catéchisme pendant plus de 60 ans.
La célébration religieuse de ses obsèques en l’église de Peyrignac, lundi 4 août 2014, fut empreinte d’une grande ferveur. Entourée par beaucoup de famille et d’amis, l’église fut bien trop petite pour accueillir tout le monde. La messe était présidée par son fils, prêtre du diocèse de Périgueux, et concélébrée par de nombreux prêtres amis de celui-ci et de la famille. La chorale de La Bachellerie, où elle-même chantait, en animant les chants accompagnés à l’orgue, au violon et au saxophone, contribua grandement au recueillement d’une célébration pleine d’espérance. » J.J.L.