Bilan positif pour le 34e Festival de Montignac

A quinze places près par rapport à l’année d’avant, la billetterie du 34e Festival de Montignac, édition 2014, a été une réussite. Chaque année, fin juillet-début août, la ville de Montignac devient la capitale de la diversité et de la rencontre des cultures du Monde. Le succès s’explique par la belle prestation des 350 jeunes artistes venus de toute la planète mais aussi par le nombre important de bénévoles fidèles à l’événement. Beaucoup d’entre eux étaient d’ailleurs présents à l’assemblée générale vendredi autour du président Bernard Criner (Photo : 2e en partant de la droite). « C’est une des particularités du festival, c’est d’être porté par plusieurs centaines de bénévoles qui participent à sa mise en oeuvre, à sa préparation et à son bilan. C’est notre force. Nous sommes à la 35e édition qui se prépare et cela a touché forcément plusieurs générations. Les gens qui nous rejoignent en général restent longtemps » explique le président. L’infatigable président confie, la voix cassée après la réunion, que « cette semaine de festival, c’est ma semaine de ressourcement annuel ! Le bonheur c’est de vivre les choses, pas seulement d’en parler. Ces jeunes du monde dont on parle, que l’on dit fanatiques, dont on dit qu’ils sont ci, qu’ils sont là, pas tous certes, la preuve nous recevons ceux qui ne sont pas dans cette direction mais qui au contraire essaient de partager les choses et de vivre en harmonie avec les autres et ça c’est très important ».

La majorité des groupes présentés en 2014 ont séduit le public « par leur qualité artistique, de gentillesse et de contact » souligne le président. La petite déception venait de la Guadeloupe « qui manquait d’effectif ». Le bilan est aussi très positif du côté des apéro-concerts, de la Bodéga et des marchés du Monde. Les Festi-Jeunes accueillent en moyenne 80 participants. « Nous avons fait le constat qu’un jeune sur deux qui a participé au Festi-Jeunes devient bénévole du festival. Quand on y a goûté, c’est difficile de s’en passer » dit avec le sourire B. Criner. Les Noëls du Monde (vente d’objets d’art et d’artisanat) boucleront le budget annuel du festival, du 1er au 23 décembre prochain.

Parmi les difficultés pour les organisateurs du festival, c’est la prise en charge globale de certains groupes durant leur séjour en France. L’été dernier, le Festival de Montignac encadrait le Gabon qui était en tournée deux mois en France, la Guadeloupe un mois et le groupe des USA trois semaines… Heureusement, d’autres invités étaient pris en charge par d’autres festivals. Côté médiatique, les organisateurs regrettent une couverture délaissée par certains média et pas à la hauteur de l’événement, et notamment en comparaison des gros postes publicité. La participation de la Région a été pointée du doigt par le trésorier par rapport à « la qualité de notre festival ».

La charte de la diversité a été signée cette année par le président Bernard Criner. Dans celle-ci, il est précisé que « le Festival de Montignac s’oppose à toute forme de discrimination raciale, ethnique, physique, philosophique ou religieuse, et considère que les arts et les cultures comme les sports rapprochent les coeurs comme les esprits et contribuent à la paix dans le monde ».

Pour le maire de Montignac, Laurent Mathieu, « le festival participe au rayonnement de la ville ». Il a félicité l’ensemble des bénévoles et des dirigeants du Festival et de l’Amicale Laïque du Montignacois. « Notamment pour leur réactivité car cette année ils ont pu réagir avec talent aux conditions climatiques avec une soirée déplacée à la dernière minute à la salle des fêtes ».

Le Festival 2015 s’annonce déjà très haut en couleurs avec la venue annoncée de l’Ecosse, du Tibet (pressenti), de l’Equateur, du Portugal, de la Bulgarie, de la Colombie (avec 2 groupes dont un de salsa), du Togo et en France des Vosges. Un programme qui reste à préciser.

  • Vendredi 17 octobre à 18h30 à Montignac, espace temps libre : conférence témoignage de Bernard Criner au sujet de l’action de soutien au profit de l’école Le Petit Prince à Bethléem en Cisjordanie-Palestine.

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