« La Dette », un documentaire de 2013 de Nicolas Ubelmann et Sophie Mitraniau sera projeté mardi 12 mai 2015 à 20h30 au cinéma Vox de Montignac, et suivi d’un débat animé par Eric Berr, enseignant-chercheur en économie à l’université de Bordeaux, membre des « Economistes atterrés ». La soirée est organisée par par l’association Ciné-Toile.
Synopsis : en 2010, la crise de la dette éclate en Grèce et se propage peu à peu sur tout le continent, menaçant les fondements mêmes de l’Union Européenne. Mais d’où vient la dette ? Quelles logiques et quels intérêts se cachent derrière ce mot ? Fruit de trois années d’enquête, le film tente de répondre à ces questions et montre comment le privilège de la création de monnaie a peu à peu été pris en main par les banques au détriment des États. Aujourd’hui, rappelle le film, nous vivons tous à crédit : maisons, voitures, écoles, dépenses publiques, tout est financé par des emprunts. Créditeur ou débiteur, quelle que soit notre position, la dette nous relie autant qu’elle nous sépare. Aussi le débat sur les voies qui s’offrent à l’Europe pour restructurer les dettes existantes est-il essentiel. Cette passionnante enquête politico-financière éclaire une actualité relancée aujourd’hui par la victoire en Grèce du parti de la gauche radicale Syriza et l’annonce, le 22 janvier, du futur rachat des dettes souveraines par la Banque centrale européenne à hauteur de 1 000 milliards d’euros.
Atterrés par la soumission des politiques économiques actuelles aux exigences des marchés financiers, « les économistes atterrés » veulent éclairer le débat public sur la nécessité de lutter contre « l’intégrisme économique » néo-libéral, de favoriser la cohésion sociale et de proposer des alternatives aux politiques d’austérité préconisées par les gouvernements actuels. « Selon le dictionnaire Larousse, l’intégrisme est « une attitude et une disposition d’esprit de certains croyants qui, au nom du respect intransigeant de la tradition, se refusent à toute évolution ». Si une bataille s’engage contre l’intégrisme religieux et ses idées rétrogrades, un autre intégrisme sévit, plus sournoisement, avec l’appui des principaux responsables politiques et des milieux d’affaires. Cet intégrisme, économique celui-là, n’a pas eu besoin de recourir à des moyens barbares pour s’imposer. Mais, comme l’intégrisme religieux, il défend une tradition, en l’occurrence l’économie (néo-)libérale, les dogmes sur lesquels elle repose et refuse toute évolution. » Eric Berr
– Tarifs : 6€ et 4€50