Le décès de Roger Ranoux, figure de la Résistance

La mort du résistant Roger Ranoux, le 9 juillet 2015, à Saint-Astier… Ses obsèques ont lieu lundi 13 juillet à 11h à Montrem et à 14h30 à Trélissac.  Le corps de Roger Ranoux sera inhumé au Lardin à 17h30 en présence de sa famille et de ses proches. Ce Périgourdin fils de cheminot était né en 1921 à Terrasson, il avait 93 ans. Il était l’un des derniers résistants encore en vie en Dordogne. Il était entré dans le maquis en Corrèze en 1943 à l’âge de 22 ans (au lieu de partir pour le STO, le service du travail obligatoire en Allemagne), et avait été le numéro 1 des Forces Françaises de l’intérieur pendant la guerre. Il était surnommé Hercule à cause de sa grande taille car il mesurait près d’1m 90. Lucien Cournil, l’un de ses compagnons de Résistance, se souvient : « lorsqu’il est arrivé en Dordogne, la Résistance est unanime, il est le chef. 1er janvier : sabotage des papeteries de Condat. Ce meneur d’hommes ne s’est jamais, jamais, mis en avant. C’est un personnage énorme que nous perdons ». Après la guerre, en 1956 il avait été député communiste du Sarladais de 1956 à 1958 et avait été maire de Montrem (près de Saint-Astier) pendant 30 ans, de 1965 à 1995. Il avait reçu les insignes d’officier de la Légion d’honneur en 2002, des mains d’un autre grande résistant, l’ancien maire de Périgueux Yves Guéna.

Germinal Peiro député de la Dordogne et président du Conseil départemental lui rend hommage :

« C’est avec une profonde émotion que je viens d’apprendre la mort de Roger Ranoux. Roger Ranoux aura marqué l’histoire du Périgord par son action dans la Résistance, au sein de laquelle il assuma de très importantes responsabilités au sein des FTP puis comme responsable des FFI de la Dordogne. Il était un homme engagé, un militant communiste profondément attaché aux valeurs d’humanisme, de fraternité et de liberté, qu’il défendit tout au long de son existence, en particulier dans le cadre de ses responsabilités au sein du Parti Communiste Français et de ses différents mandats d’élu local et national. Doté d’une grande culture, fervent lecteur d’Eugène Le Roy, Roger Ranoux aura aussi été un militant de la mémoire, notamment au sein de l’ANACR, et à travers l’écriture d’ouvrages référents sur la Résistance. Je m’incline aujourd’hui avec respect devant sa mémoire et je transmets à sa femme, Michèle, à ses enfants et petits-enfants, ainsi qu’aux militants communistes de Dordogne, mes plus sincères condoléances ».

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