À Montignac, est venue s’installer il y a huit ans une compagnie de théâtre de rue non subventionnée, le Théâtre du Vertige. Cette compagnie a été créée il y a une vingtaine d’années par Pierre Kroepflen, un homme à l’air un peu sombre dont le visage s’illumine face à son public et qui devient alors volubile. C’est lui qui dirige la troupe et écrit les canevas des spectacles. Ensuite, les quatre comédiens de la compagnie se les approprient et les font évoluer. Après quelques temps, cette troupe est devenue familiale, les deux enfants de Pierre, Marie et Paul, ont rejoint leur père il y a huit ans ; eux deux plus Guillaume Durand sont les trois comédiens échassiers (et danseurs) des spectacles. À ceux-ci, il faut aussi adjoindre Sonia Toporowski, une artiste plasticienne qui réalise, matérialise les projections de l’esprit de Pierre Kroepflen ainsi qu’Elvira Benson, l’épouse de Pierre, qui gère les relations publiques.
Le Théâtre du Vertige se produit dans toute la France et en Europe. Il n’y a que récemment qu’il s’est intéressé à son terroir d’adoption, il n’était pas connu des instances culturelles locales et départementales. Depuis peu, il se produit en Périgord et est surpris par l’accueil qui lui est fait à Saint-Léon-sur-Vézère, à Montignac ou à Domme. Une vilaine histoire de jalousie a écourté les multiples prestations qui étaient programmées à Sarlat, espérons que dès l’année prochaine les responsables culturels de cette cité sauront apporter un remède à ces dysfonctionnements.
Il faut s’intéresser aux spectateurs pour comprendre la magie de ces spectacles, adultes comme enfants. Ces derniers ne sont que peu effrayés par l’immense loup-garou et parfois un peu secoués par les coups de feu, les adultes également. Mais les étincelles qui envahissent leurs yeux, les sourires, les remerciements d’après spectacles sont les meilleurs arguments pour juger de l’intérêt et de la qualité de la prestation de ces artistes.
Le Théâtre du Vertige propose une dizaine de spectacles courts, dont deux viennent d’être joués à de multiples reprises en Dordogne, « Les Joujoux mécaniques » et « Contes et merveilles ». Ce sont des prestations d’une grande poésie qui mêlent danses, échasses et drames dans des histoires fantastiques et allégoriques.
Selon leurs propres descriptions : « Son exploration gourmande, dans l’espace libre, s’étend entre la comédie (avec ou sans parole), la danse (au sol ou sur échasse), le masque, la marionnette, les arts plastiques, la musique et la mécanique « steampunk ». En équilibre entre la galaxie du postmoderne et du rétro-futuriste poétique, le » Théâtre du Vertige » pratique un théâtre fantastique, d’inspiration très cinématographique, avec force, puissance, sensualité et raffinement. » Tout est dit.
Ces deux spectacles ainsi qu’un troisième, « Lougarock », seront joués quatre fois du 19 au 22 août 2015 lors du prochain festival international de théâtre de rue d’Aurillac (Cantal), soit douze passages devant le public. J.L. Kokel
– Pour plus d’information, voici leur site : http://theatreduvertige.net/
– Photo J-L. Kokel
