Dans le cadre des Assises départementales de la Dordogne, les participants de deux tables rondes ont débattu sur le thème de la culture, au cinéma Le Rex de Sarlat, lundi 12 octobre 2015. Plus de 250 personnes ont fait le déplacement, parfois depuis les extrémités du département, pour assister à cette réunion de quatre heures. La première table ronde a réuni (photographie du haut) : Rafael Maestro de Ciné-Passion, Alexia Charrier de l’association Bel’Mines, François Pouthier directeur de l’IDDAC (Agence Culturelle de la Gironde) et grand témoin de la journée, Germinal Peiro président du Conseil départemental, Lily Donnat de l’AdéTA Périgord Noir, Jean Ganiayre représentant de la culture occitane, Patrick Palem directeur de la SOCRA à Marsac-sur-l’Isle et Frédéric Durnerin directeur de l’Agora à Boulazac. La seconde était composée de Céline Jallet directrice adjointe de l’Éducation et de la Culture du Conseil général de la Dordogne, François Deffrasnes directeur des affaires culturelles à la DRAC Aquitaine, François Pouthier, Germinal Peiro, Régine Anglard vice-présidente du Conseil départemental chargée de la culture et de la langue occitane, Luc Trias du Conseil Régional d’Aquitaine et Patrick Salinié maire de Saint-André-d’Allas. Il a été remarqué qu’aucun artiste ne participait en tant que tel à ce rendez-vous.
Des inquiétudes ont été exprimées face à la baisse des financements. De nombreuses manifestations, qui fonctionnent avec des bénévoles ou des artistes professionnels, ont des craintes pour leur survie, et que cela finisse par avoir des répercussions sur l’emploi. Devant des investissements culturels importants, l’intercommunalité a été présentée comme une solution pour les petites communes, mais la réforme de l’intercommunalité n’est pas terminée. Il a été réclamé à plusieurs reprises un allégement et une simplification des procédures de subvention, un témoin déclarant même avoir dû constituer un dossier de 8 kg dans l’espoir d’obtenir une subvention. De même, le besoin d’un soutien technique plus important de la part du département a été plusieurs fois exprimé.
Le membre d’une compagnie de théâtre prend à son tour la parole : « quelle va être, à moyen terme, la politique économique en faveur de la culture, c’est une question extrêmement simple et peut-être trop simple pour avoir une réponse ? » dit-il. Le président du conseil départemental, Germinal Peiro, souligne : « si je vous réponds simplement, je ne serai pas le président qui va assassiner la politique culturelle dans ce département, pas plus que je n’assassinerai la politique sportive. Je crois qu’il y a des marqueurs qu’il faut savoir garder. Ce que la culture apporte, à côté de l’éducation, à côté du sport, c’est quelque chose d’irremplaçable. J’ai bien noté la remarque d’une dame : Pourquoi faut-il toujours parler d’économie avec la culture ? Est-ce que la culture ne se suffit pas à soi même ? Est-ce que l’on ne pourrait-on pas dire : participer à l’enrichissement de chacun qui doit nous suffire « .
Lors de son intervention de clôture, Germinal Peiro a souligné que le département était le bon niveau pour aider les associations, la région est beaucoup trop grande pour s’en occuper. Ce faisant, il abondait dans le sens de l’intervention de Régine Anglard… J.L.K.
– Photo J.L. Kokel