Antoine Audi a animé une réunion publique, vendredi 13 novembre, à Terrasson. Candidat tête de liste en Dordogne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochain, le maire de Périgueux représente la liste « Génération Nouvelle Région » menée par Virginie Calmels, candidate Les Républicains, dans la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Antoine Audi était accompagné de Françoise Beziat, tête de liste en Corrèze (1ère à gauche au 1er rang), de Christophe Patier 1er adjoint au maire de Brive (1er à gauche debout), de Nathalie Fontaliran colistière de Montignac (1ère à droite 1er rang), de Frédéric Gauthier, colistier et adjoint au maire de Terrasson (1er à droite debout) et de Marie-Hélène Boras.
Après la visite d’une exploitation agricole et d’un atelier protégé, puis une rencontre avec une vingtaine de chefs d’entreprises, Antoine Audi a abordé, à la salle des fêtes, les enjeux de l’élection régionale. « La Dordogne a été un peu oubliée par la gestion d’Alain Rousset et dans cette nouvelle région, ma crainte pour le département de la Dordogne, c’est que l’on soit à la fois le coeur et le désert » affirme le candidat. « Entre l’action économique, la formation, l’apprentissage, les routes, les équipements structurants, jusqu’à présent on n’a pas été bien traités par la gestion actuelle, et on aimerait apporter une vision nouvelle, on doit pouvoir revitaliser et gérer différemment. J’ai du mal à comprendre comment Alain Rousset pourrait faire, durant les six prochaines années, ce qu’il n’a pas su faire durant les 18 dernières années en Dordogne ».
Ewanews : Avez-vous été sensibilisé par certaines questions d’agriculteurs ou de chefs d’entreprises à Terrasson ?
Antoine Audi : « Plusieurs choses : ils ont l’impression, et c’est confirmé par les chiffres, que la Région aide principalement les grandes entreprises et pas tellement les TPE et PME. Le vrai gisement d’emplois, c’est d’aider les petits. C’est un choix politique et c’est d’abord de l’aménagement du territoire… »
Est-ce que le fait d’être jeune en politique, ce n’est pas un handicap ?
Antoine Audi : « Je suis maire de Périgueux depuis 18 mois. Je reviens en politique après des années où j’ai assumé mes fonctions professionnelles. Jeune en politique, je ne sais pas ce que ça veut dire, parce que c’est en moi depuis des années. Je crois que l’on a besoin de représentants qui viennent du monde de l’entreprise et j’ai envie de porter les intérêts du département dans la nouvelle région. Je continue à avoir des fonctions importantes comme directeur général d’un groupe informatique, j’ai encore les pieds dans la vraie vie. Quand je parle à des chefs d’entreprises, ils comprennent très vite que l’on est sur la même longueur d’ondes. Si vous prenez des professionnels de la politique qui ont décroché du monde de l’entreprise depuis 30 ans, je ne suis pas sûr que ce soit très efficace ». Le candidat souligne par ailleurs que c’est la dernière élection avant les présidentielles… « C’est la dernière photographie électorale avant les présidentielles ».
Quels sont les fers de lance de votre programme ?
A.Audi : « C’est d’abord de mettre du bon sens dans la gestion. Le Conseil Régional est devenu, année après année, une machine qui s’est emballée en terme de recrutement des fonctionnaires et de dépenses publiques. Alain Rousset dit qu’il consacre beaucoup d’énergie à aider les entreprises, c’est 3% du budget du conseil régional d’Aquitaine qui va aux entreprises. On passerait de 3 à 5 ou 6 en servant plutôt des TPE et PME, c’est juste remettre du bon sens dans la machine. Le 2e point, c’est de tenir compte de l’augmentation de la nouvelle région pour être vigilant et continuer à mettre de la proximité dans la gestion. Les électeurs vont élire 183 conseillers régionaux, c’est en gros un tiers de l’Assemblée nationale. Je ne vous dis pas l’armée mexicaine que ça peut faire. Cela veut dire que cela donne une responsabilité très importante à celles et ceux qui seront élus, de représenter aussi leur territoire. C’est pourquoi j’ai veillé dans ma liste à ce que tous les territoires soient représentés. Donc du bon sens, une gestion de proximité et de l’économie… Voilà comment on aide mieux les entreprises, grâce aux compétences de la région, que ce soit la formation, l’apprentissage ou l’aide aux entreprises, on redonne de l’espoir à des territoires qui ont été abandonnés en facilitant le retour à l’emploi… On sera des relais attentifs auprès de Virginie Calmels. On a besoin d’un souffle nouveau, d’une génération nouvelle et Virginie Calmels l’incarne tout à fait face à un système Rousset vieillissant et usé… »
Le candidat souligne par ailleurs que c’est la dernière élection avant les présidentielles… « C’est la dernière photographie électorale avant les présidentielles. Nous avons fait une liste d’union dès le premier tour avec la Droite et le Centre, alors qu’Alain Rousset va être obligé dès le soir du premier tour de réconcilier par exemple les écologistes et son numéro 2 qui est le patron de la Fédération de chasse de la Gironde. C’est quand même un attelage un peu compliqué. Nous, notre liste du second tour, on la connaît déjà, c’est la liste du premier tour, comme ça il n’y a pas à charcuter ».
Face à l’abstention et aux votes extrémistes, qu’avez-vous à dire ?
A.Audi : « C’est en effet la 2e fois dans la Ve République que l’on va voter au mois de décembre. Ceci dit au passage, le gouvernement socialiste avait la possibilité de fusionner les deux élections départementales et régionales, ce qui aurait été une économie pour le contribuable. C’est une très mauvaise date, imaginez si le matin il neige, la participation va être compliquée. Il faut aller voter car il y a un nouvel élan à donner à cette région. Et la 2e chose, c’est que les compétences de la région, l’action économique, l’aide aux entreprises, la formation, l’apprentissage, les transports, cela concerne le quotidien des gens. Tout le monde doit se sentir concerné et tant qu’à aller voter, autant voter pour ceux qui portent un nouveau projet, un nouvel espoir et pas ceux qui nous ont fait échouer depuis des années. »
Françoise Béziat, tête de liste en Corrèze, explique sa présence: « La Corrèze est toute proche et puis, nous avons beaucoup de choses en commun avec la Dordogne. Déjà la rivière, et puis c’est un trait d’union prometteur pour développer le tourisme, entre les pas de l’Auvergne et le maritime finalement, et puis on a souvent travaillé ensemble. On a un bassin de vie assez homogène. On doit avoir les mêmes préoccupations et on doit avoir les mêmes moyens. »