Promu chevalier de la Légion d’Honneur le 1er janvier 2015, Bernard Criner a reçu sa médaille samedi matin, 5 décembre, lors d’une cérémonie à la mairie de Montignac en présence de Bernard Cazeau, sénateur de la Dordogne, Germinal Peiro, président du Département, Régine Anglard et Christian Teillac, conseillers départementaux, et Laurent Mathieu maire de la Ville. Plusieurs orateurs ont souligné sa fonction de professeur de français et d’anglais au collège de Montignac dès ses 19 ans, ainsi que sa vie de militantisme politique et d’engagement associatif. Laurent Mathieu, maire de Montignac, a rappelé que Bernard Criner a été élu de la commune durant cinq mandats. Adjoint chargé de l’action sociale et des finances, il est à l’origine de la création du Centre d’action sociale (SIAS et CIAS), de la crèche (la deuxième en Dordogne), de la halte-garderie, de la ludothèque, du service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées, de la télé-alarme et du repas de Noël des anciens.
Après l’allocution de Jacques Cabanel, maire honoraire de Montignac, c’est Thierry Lourd, vice-président de l’ALM (Amicale Laïque du Montignacois) qu’est revenu la tâche de faire son panégyrique avec la création du centre aéré, devenu depuis ALSH (Accueil de Loisirs Sans Hébergement), l’auberge de jeunesse du Bleu Fond, aujourd’hui Centre International de Séjour Montignac-Lascaux. Président de l’ALM depuis 1983, Bernard Criner a « fait du festival de folklore un événement international avec l’aide de nombreux bénévoles ». L’intervenant a aussi souligné ses fonctions de président du CIOFF (Conseil International des Organisations de Festivals de Folklore et d’Arts Traditionnels) et le partenariat de celui-ci avec l’UNESCO. Avec humour, Thierry Lourd a évoqué « l’aspect démocratie dictatoriale des conseils d’administration à l’ALM, car Bernard Criner sait impulser ses convictions aux personnes qui l’entourent, qu’il n’admet pas facilement la contradiction, mais aujourd’hui, ce sont les institutions qui l’entendent râler, précisant dans la foulée qu’il est un humaniste et un libre penseur ».
Ensuite, Jean-Marc Roirant, secrétaire général de la Ligue de l’Enseignement, a rappelé que Bernard Criner est « fondamentalement un éducateur qui s’intéresse aux plus fragiles ». Puis il a remercié Bernard Criner de « l’avoir préféré, lui, représentant de la Ligue de l’Enseignement, à Madame Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ou Patrick Kanner pour la remise de sa Légion d’Honneur ! » Bernard Criner a remercié chaudement la nombreuse assistance, regrettant de « ne pouvoir partager sa distinction ». Il a continué par faire « l’éloge de l’enseignement, puis a regretté son expérience dans le syndicalisme (« trop corporatiste »), et a évoqué le festival « Cultures aux cœurs » qui le ressource chaque année, « une semaine fondamentale dans sa vie ». Ensuite, il a évoqué son parcours à la Ligue de l’enseignement « comme l’étape la plus belle et la plus enrichissante de sa vie », avant de conclure sur « l’importance de la laïcité ».
– Photo de Jean-Luc Kokel : de gauche à droite Jacques Cabanel, Bernard Criner et Jean-Marc Roirant