« Un pied dans le futur » de Thomas Massessi

Thomas Massessi et Réjane Nectoux, animés par le projet du film « Demain », ont réalisé un documentaire en Nouvelle Zélande sur le thème des solutions alternatives à nos habitudes actuelles. Ils proposent de découvrir au Cinéroc de Terrasson leur reportage « Un pied dans le futur, direction nouvelle Zélande », avant la projection du film « Demain », le jeudi 4 février à 17h45, le dimanche après midi 7 février, et le mardi 9 février à 18h. Thomas Massessi, ancien élève du lycée, puis ex-assistant d’éducation où il avait animé un atelier cinéma avec les élèves, a travaillé au Ciné Roc de Terrasson. Il avait bénéficié du soutien de M. Charles Bézanger, alors président de l’association Travelling.  C’est à lui qu’il dédicace d’ailleurs son moyen métrage. Thomas Massessi sera présent au Cinéroc à la séance de jeudi soir 4 février à 17h45 (où plus d’une centaine de lycéens sont attendus) et à la séance du dimanche 7 février à 16h avec Réjane Nectoux.

Thomas Massessi (photo ci-jointe), passionné de cinéma, vient de réaliser « Un pied dans le futur, direction Nouvelle-Zélande » après un long séjour dans ce pays. Déjà, jeune collégien à Jules Ferry, il s’était inscrit à l’atelier théâtre animé par Charles Bezanger. Puis, au lycée Antoine-de-Saint-Exupéry, il en profite an tant qu’assistant d’éducation pour animer un atelier cinéma avec les élèves. Il a été aussi projectionniste été 2014 au Cinéroc de Terrasson. Avec une camarade de BTS, Réjane Nectoux, il part alors quatre mois en Nouvelle-Zélande pour réaliser un documentaire sur le thème de la protection de la nature et des solutions alternatives aux habitudes actuelles. Cela donne « Un pied dans le futur, direction Nouvelle-Zélande », qui sera projeté jeudi 4 février à 17 h 45. Déjà plus d’une centaine d’élèves du lycée ont décidé de venir jeudi. Puis, deux autres séances sont programmées dimanche 7 février à 16 heures (en présence de Thomas) et mardi 9 février à 18 heures. Ces projections auront lieu en première partie du film « Demain », de Cyril Dion et Mélanie Laurent.

« Demain ! » Le film…

Loin de l’écologie triste et punitive, voici un film formidable, vivant, enthousiasmant sur notre extraordinaire capacité à rebondir face à l’adversité, notre extraordinaire capacité à imaginer, notre extraordinaire capacité à faire… Mélanie Laurent et Cyril Dion sont allés rencontrer des gens passionnants à travers le monde, qui œuvrent au quotidien à ce changement indispensable : Inde, États-unis, Canada, Danemark, Allemagne, Islande, Scandinavie, Finlande, Grèce, France… Le film est composé de cinq chapitres : agriculture, énergie, économie, démocratie et éducation. Construction intelligente et pédagogique, dans le meilleur sens du terme, qui montre bien que tout est lié, qu’il s’agit bien d’un problème politique, là aussi dans le sens noble du terme. Et il présente des actions, des alternatives concrètes qui sont mises en œuvre, avec succès, dans tous ces domaines. Mélanie Laurent : « Mises bout à bout, les initiatives comme la permaculture, les monnaies locales, les énergies renouvelables, dessinent un monde possible. Ce qui peut paraître démotivant, c’est qu’il ne s’agit que d’initiatives isolées, mais en même temps elles ne demandent qu’à être réunies ! Il y a déjà un monde qui tient la route, qui existe, où tout est possible. Des solutions sont déjà disponibles, dans tous les domaines, c’est forcément inspirant ! »

Tout s’enchaîne judicieusement et vient renforcer la certitude qu’il faut d’urgence opérer une rupture symbolique, mais aussi pratique avec notre système actuel fondé sur le pétrole et les autres énergies fossiles, sur le nucléaire, sur le productivisme, sur le consumérisme, sur la financiarisation de l’économie, sur l’éducation normative et compétitive… Pas de doute, Cyril Dion, co-fondateur avec Pierre Rabhi du mouvement Colibris, et Mélanie Laurent, actrice et réalisatrice, tous deux activistes pour un monde meilleur, ont réussi leur coup : sur les thématiques qu’il aborde, « Demain » est un film-somme, essentiel, un outil d’information et d’action qui est aussi un spectacle passionnant et exaltant.

Mais, peut-on vraiment généraliser ces pistes qui, certes, fonctionnent à petite échelle ? Peut-on les mettre en place dans le cadre d’un agenda 21 ? Comment rendre éco-responsable le centre-ville, pacifier la circulation? Le rendre encore plus attrayant avec des espaces de rencontre et de convivialité, repenser l’urbanisme… N’est-ce pas utopique de rêver d’un monde où chacun mangerait à sa faim, et sainement, aurait un toit, de qualité, pourrait circuler librement, où l’argent ne serait plus le roi, mais juste un moyen, où l’air ne serait plus pollué jusqu’à l’asphyxie, où les océans ne seraient plus pillés par la pêche industrielle ni envahis par le pétrole ou le plastique, où les champs, les arbres, les animaux ne seraient plus empoisonnés par les pesticides, infectés par la radioactivité invisible, inodore ? Un monde où l’intérêt commun serait compris de toutes et tous : la nécessité de nous inventer une nouvelle et belle vie, maintenant, pendant qu’il est encore temps, pour que demain ne soit pas le résultat inéluctable de nos errements ?…

– Photo de Jean-Luc Kokel : Thomas Massessi (à Montignac pour la présentation de son documentaire)

Partager :