Le maire du Lardin Saint-Lazare, Laurent Delage, s’est exprimé à propos des papeteries de Condat, lors de ses voeux, le vendredi 15 janvier 2016. Il souhaite tout d’abord apporter un rectificatif, avant d’expliquer la concession qu’il a faite, au niveau de sa commune, pour compenser l’augmentation des impôts de 2% décidée au dernier moment par la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord-noir-Thenon-Hautefort et qui touche donc toutes les entreprises de ce territoire, en raison d’un emprunt réalisé. Le maire du Lardin a donc décidé de réduire la CFE (anciennement taxe professionnelle) de l’ordre de 1%. Cette réduction vise à équilibrer le budget des papeteries pour cette année. Cela va, du même coup, profiter à toutes les entreprises du Lardin.
« D’abord, en priorité, il y a à respecter la confidentialité de l’instruction du permis de construire. Donc, par définition, on en parle pas » dit le maire qui ajoute (qu’il a eu le directeur des papeteries au téléphone)… « Ce n’est pas les papeteries qui ont déposé un permis de construire. C’est un fournisseur d’électricité. Les papeteries sont partenaires, mais ce n’est pas les papeteries. Ensuite, c’est une chaudière biomasse qui rentre dans le cadre de la revente d’électricité. C’est uniquement à cette condition, avec de l’énergie renouvelable, que l’on peut revendre de l’électricité, ceci afin d’abaisser le coût de l’énergie. Celle-ci représente plus de 50% du coût du papier. Ce n’est pas les matières premières, ni les salaires, le plus gros c’est l’énergie. Donc, c’est là qu’il faut jouer si l’on veut avoir un levier efficace sur le prix du papier, et avoir une entreprise rentable. Si cet investissement ne se faisait pas, il était envisagé d’arrêter une machine supplémentaire. Quand je vois que l’on emprunte et que l’on fait peser 2% supplémentaires les impôts sur les entreprises, je ne suis pas d’accord » déclare sèchement Laurent Delage.
Le maire continue d’expliquer : « On lui avait dit (au directeur des papeteries) qu’il n’y aurait qu’entre 0,3 et 0,7 % maximum d’augmentation. Il s’est avéré que c’était 2%. Donc, j’ai joué sur un levier : la CFE. C’est uniquement la commune du Lardin qui a pris à sa charge la différence. Il a fallu que le directeur revienne en Espagne (siège du groupe) parce qu’il avait déjà présenté son budget prévisionnel. Une dizaine de jours après, il apprend la bonne nouvelle, soit 2% au lieu de 0,7%. Donc, il fallait qu’il représente son budget, et cela serait très mal accueilli. J’ai donc joué sur la CFE et les rentrées d’argent de la commune pour passer sous la barre symbolique des 1%, soit pour une augmentation de 0,97%. Je pense que cela a contribué à l’évolution du dossier. De 18,77 %, on est passé à 17,51 % soit une baisse de 1,26%… »
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En 2015, des travaux de voirie ont été effectués, ainsi que des effacements de ligne, une salle micro-informatique, et des gros travaux sur le groupe scolaire (« C’est le meilleur investissement ») avec un PC pour la maternelle et la rénovation de deux classes : sol, chauffage, éclairage, abaissement des plafonds, isolation, stores… A ceci s’ajoutent la toiture de la garderie et la réfection du gymnase (suppression de l’amiante, isolation phonique et thermique). Le cabinet médical et les vestiaires du rugby ont été réalisés.
La maison médicale devrait démarrer en 2016. Et la bonne nouvelle annoncée par le maire concerne le retable de l’église de Bersac, inscrit sur la liste des Monuments historiques. « Il est en cours d’achèvement. En février, les panneaux seront en place. Et jeudi, le conservateur du patrimoine d’Aquitaine est venu voir le chantier. Derrière le retable, c’est une bonne surprise, il y a un tabernacle dans la pierre » raconte le maire. « Il en est sûr, les fondations de cette église datent du XIIIe siècle. Le tabernacle est magnifique. Et puis, à Saint-Lazare, du mobilier a été récupéré dont un autre tabernacle dans un musée de Sarlat, et oh surprise, c’est une très belle pièce. Le conservateur va essayer de le classer ».
On notera qu’à la fin de la séance, les conseillers départementaux Dominique Bousquet et Francine Bourra n’ont pas été invités à la tribune.
