Oc en Vézère : week-end réussi

Plusieurs centaines de personnes ont fréquenté durant les trois jours la manifestation Òc en Vézère durant lesquels étaient présents en vedette la Chambra d’òc, des représentants des Occitans des vallées italiennes des Alpes du Sud. Ils ont prodigué des cours de danse traditionnelle de chez eux, apporté quelques livres et ont commenté les deux films sur leur pays. L’un, « L’ultimo anno », un documentaire qui fait le récit de la vie d’une petite fille qui est la dernière dans l’école de son village des Alpes occitane, seule avec son professeur. Après cette dernière année partagée entre l’école et la vie de la montagne, Francesca ira au collège et son école fermera… Le vendredi, 85 personnes ont assisté au concert de San Salvador, l’ancien Bal à Voix, groupe venu de Seilhac en Corrèze. Samedi matin, avec une vingtaine d’auteurs, le public échangeait sur la famille et l’occitan (voir la vidéo ci-dessous). Deux petites phrases entendues là : « C’est à l’école que j’ai pris conscience que je parlais patois, mais une amie m’a dit que je parlais occitan, j’étais, comme monsieur Jourdain, pour la prose, je parlais occitan et je croyais parler patois ! » Et le cri de Daniel Chavaroche : « L’amor, miladiou ! » De son côté, Régine Anglard, vice-présidente du conseil départemental chargée de la culture et de la langue occitane, ne pouvait ignorer la manifestation : « On a tous le souvenir des grands parents qui parlaient occitan et d’un espace de notre vie où l’occitan a un peu disparu. Elle a insisté sur l’importance de transmettre cette langue aux enfants. » Patric Chouzenoux a animé une conférence sur le thème de la famille dans une bonne ambiance… (photo et vidéo). Félicie Verbruggen et sa fille ont rythmé la journée de leur chant et de leur musique. J-L Kokel

http://www.youtube.com/watch?v=idXVXh09f1M&feature=youtu.be

Avant ces festivités, s’est tenue à Condat l’assemblée générale constitutive de l’Association Pastorale Foncière Libre « Lou Randal ». Celle-ci a pour but l’installation d’un berger sur un regroupement des communes d’Aubas, Coly et Condat-sur-Vézère. Les communes des Farges et de Saint-Amand-de-Coly pourraient les rejoindre d’ici peu. Le but de ce retour du pastoralisme est le nettoyage, le débroussaillage des terrains de ces communes. Déjà, 400 hectares de bois et forêt sont disponibles, et 200 sont à l’étude. Sachant qu’une brebis à besoin annuellement d’un hectare pour se nourrir, la taille du troupeau d’ovins à destination bouchère est rapidement définie. La prochaine démarche est d’aider à l’installation d’un berger et de trouver les bâtiments pour l’ancrage de son exploitation.

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