Christian Troadec (à gauche sur la photo) s’annonce déjà comme le candidat régionaliste à la prochaine élection présidentielle. « Cette élection majeure est une tribune médiatique extraordinaire. Chacun peut faire valoir ses idées et les nôtres portent sur le régionalisme et la décentralisation, de faire en sorte que la France ne reste pas un état aussi centralisé et qu’il puisse s’ouvrir à l’ensemble des identités, des régions qui la composent, de l’ensemble des peuples et qu’il ait un regard différent sur cette histoire vieille depuis la monarchie » dit-il. Hier mercredi, de passage à Condat, avant de se rendre en famille à Lascaux, il souligne « la qualité de l’accueil que l’on retrouve en Périgord ».
« L’identité permet aussi de développer l’économie locale lorsque l’on sait s’appuyer sur une tradition, sur la qualité et sur ce que nous sommes, pour le partager avec d’autres, toujours avec l’esprit d’ouverture et de partage avec celui qui vient nous rendre visite. Cela peut être un développement important pour la création de richesses sur des valeurs spécifiques et ajoutées que l’on peut apporter à nos productions locales, agricoles, agro-alimentaires, et basées sur cette authenticité qui hélas se perd dans les régions… »
Le maire de Condat-sur-Vézère, Stéphane Roudier (à droite sur la photo), pourrait lui apporter l’une des 500 signatures. « Ce qui m’intéresse c’est de voir un candidat qui s’intéresse aux territoires, pas un candidat national qui s’attache à rassembler les forces d’un parti politique. Revendiquer les particularités régionales pour asseoir un développement, c’est ça dont on a besoin. Ce n ‘est pas que l’on refuse l’Etat, la République. Les lois de décentralisation datent de 1983 et l’Etat a déjà engagé cette démarche. Ce que l’on veut, c’est que l’on aille vers plus de proximité, que les élus aient plus de pouvoir et puissent défendre leur territoire. M. Troadec valorise cette démarche qu’il est important de soutenir ».
Fils d’agriculteur, Christian Troadec est co-fondateur du festival Les Vieilles Charrues et a été chef d’entreprise dans le domaine brassicole. Licencié d’histoire, il est maire de Carhais (Finistère), conseiller départemental et régional, président d’une communauté de communes. « En 2008, on a sauvé une maternité et une chirurgie, un combat de tous les instants et de toute la population rassemblée pour le bien commun. C’est aussi ces combats là que l’on a envie de mettre en avant parce que l’on sent qu’il y a besoin d’un lien social de plus en plus fort, indispensable si l’on veut du bien-vivre ensemble ».
« Il faut 50 signatures maximum (dans un département) dans 30 départements différents. Il va falloir sillonner la France et on s’y attache depuis quelques mois. On a déjà une centaine de promesses de signatures. Je pense que l’on atteindra les 500 parrainages ». Un vrai parcours du combattant ?… « Vous savez, quand vous venez dans le Périgord, on ne peut pas appeler ça un parcours du combattant ! A travers les sites extraordinaires que l’on visite et avec l’accueil qui nous est réservé par la population, c’est plutôt un plaisir ».