La commune de Montignac organise la première rétrospective de Monique Peytral, à voir durant toute la saison estivale. Près de quatre-vingts toiles seront visibles jusqu’à fin août dans les locaux de l’ancienne école maternelle, derrière la Maison Duchêne. Ce sont les enfants de l’artiste, Patrick et Chantal, qui ont mis en scène l’exposition. Monique est enchantée de leur installation. « Jamais je n’ai été aussi satisfaite par un accrochage » dit-elle. En écoutant Mme Peytral, on mesure l’importance des lieux où elle vit sur sa peinture, d’autant qu’elle n’a rien de sédentaire, elle déménage tous les dix ans. Aussi la musique et la danse la motivent, d’ailleurs elle a esquissé quelques pas de danse devant moi, les oiseaux, les chevaux ainsi que les paysages du Pays Basque, là où elle vit désormais, sont d’autres sources d’inspiration. D’ailleurs, elle continue de peindre intensivement, elle a toujours soif de s’exprimer, de faire sortir sur la toile ce que son imagination invente, mais pas seulement sur la toile, elle écrit aussi des poèmes-contes, des fables. La couleur, des couleurs vives depuis toujours… pas tout à fait. Les deux rares peintures qu’elle présente et qui datent d’il y a cinquante ans, sont plus ternes. L’une représente l’entrée de la « vraie » grotte de Lascaux, avant qu’elle ne travaille sur le premier fac-similé, Lascaux II. Ensuite, plus de peinture, elle les a toutes vendues, elle a exposé un peu partout en Europe. Ces dernières créations intègrent des tracés, des traits noirs et fins marqués. D’ailleurs, elle oscille entre peinture avec et sans trait, mais toujours avec une grande vivacité colorée.
Ce lieu improbable, qui a connu des usages plus minimalistes et franchement hermétiques, est illuminé par cette profusion de toiles, de couleurs, de vie ! Est-ce le meilleur endroit pour une exposition ? Est-ce le plus adapté à Montignac qui ne dispose actuellement que de peu d’autres solutions ? Le Pieuré est réservé aux artisans pour un dernier été, ensuite cette ancienne église sera un lieu d’exposition permanente, trop tard donc. La lumière qui baigne l’ensemble des salles de l’ancienne école maternelle, entrant par une multitude de fenêtres, permet de se délecter sans contrainte de ces compositions chatoyantes. Tout l’espace est employé, même l’espace de vie, mi-cuisine mi-salon, est vide de tout autre mobilier et accueille une quinzaine de ses peintures récente. Samedi 21 mai sera un grand jour pour Monique Peytral. Un autre article sera consacré au vernissage, mais aussi à deux autres événements qu’elle ne soupçonne pas encore, donc motus.
