On a vu des bisons sur le quai Mérilhou à Montignac, mais aussi des chevaux, des vaches, avec une forte ressemblance avec les animaux qui ornent les grottes. Ils sont arrivés sans tambour ni trompette, alors que Daniel Renouf, le galeriste, nous avait habitués à des vernissages retentissants. De superbes chevaux en mouvement (qui semblent bien-être des Tarpans) ont quitté les parois karstiques de Lascaux pour se réincarner dans la même matière, mais en trois dimensions. Ces animaux sont l’œuvre de Sandra Courlivant, une artiste du Maine-et-Loire, qui expose dans plusieurs galeries : Sudbury (Suffolk), Versailles et Ars-en-Ré, que Daniel Renouf a découverte et à qui il a suggéré ces productions. Le résultat est impressionnant et l’on s’étonne que personne avant ne s’y soit aussi bien essayé. La qualité de la matière évoque la minéralité des grottes de la région, et les animaux sont représentés dans des postures très réalistes ; il faut dire que Sandra Courlivant est une spécialiste des chevaux.
Ces sculptures sont des céramiques peintes, bien que l’artiste réalise aussi de temps à autre des bronzes. Les pièces sont de dimension modeste, une trentaine de centimètres, ce qui permet de les proposer à un coût raisonnable. Daniel Renouf, galeriste et producteur TV, tel qu’il se présente sur sa page Linkedin, fait partie de ceux qui croit en « l’effet Lascaux ». Vu son investissement dans sa galerie sur les bords de la Vézère, quai Merilhou, on constate qu’il est en accord avec cette opinion. Ses dernières productions pour Arte sont une série sur les villages de France pour laquelle il a employé un drone, une des premières applications de ce moyen de réaliser des films aériens.
