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Des Périgourdins à la Foire du livre de Brive

Pourtant si proche, la Foire du livre de Brive n’accueille que peu de Périgourdins, beaucoup moins que de Corréziens, c’est normal, mais aussi d’Auvergnats ou d’Aveyronnais, ce qu’il l’est moins. A la recherche des auteurs issus de la Dordogne lors de cette 35e édition, la quête n’a guère été très fructueuse : seuls quatre auteurs en tout et pour tout. Il est vrai que de chaque côté de cette frontière administrative, beaucoup n’explorent que leur propre territoire, les auteurs du Limousins traitant du Limousin, ceux du Lot écrivant sur le Quercy et les auteurs de la Dordogne sur le Périgord, voire même se limitant au Périgord noir ! Pourtant, ces pays partagent les mêmes rivières, ont des histoires éminemment imbriquées et leurs limites administratives actuelles sont assez récentes. Quelques brèves rencontres…

Régis Delpeuch (en photo aux côtés de Pascale Maupou Boutry, illustratrice)

Un voisin du Terrassonnais, ancien enseignant (instituteur, puis directeur d’école) qui s’est finalement consacré à l’écriture, essentiellement à destination des jeunes. Il a écrit de nombreux romans pour les enfants ainsi que les textes d’un grand nombre de livres illustrés. Il est le créateur, avec Josiane Glaudon, du salon de Littérature jeunesse « Lecteurs en herbe » se déroulant alternativement sur les communes de Chavagnac, Coly, Gignac, Grèzes, Lacassagne, Ladornac, La Feuillade, Nadaillac, Pazayac et Saint-Amand-de-Coly.

En début d’année, il a écrit un livre dans l’air du temps à destination des adolescents : « Quand Marcel et ses amis découvrirent la grotte de Lascaux ». Celui-ci, construit sur des bases historiques, connaît un beau succès. Une première édition de quatre mille exemplaires est déjà épuisée et un retirage est en cours.

Jean-Luc Aubarbier

Sarladais de naissance, Jean-Luc Aubarbier est libraire dans cette même cité, avec sa sœur depuis plus de trente ans, et auteur d’une quinzaine de livres sur des sujets périgourdins, des romans historiques et policiers. Jean-Luc Aubarbier, qui écrit depuis une trentaine d’années, insiste sur les références historiques de ces écrits. Son dernier livre : « Le testament noir », un thriller qui suit l’enquête d’un couple sur les traces du père de l’un d’eux, archéologue. Une question en arrière-plan, le fondamentalisme islamique serait-il l’héritier du nazisme ?

José Correa

De famille portugaise, né au Maroc, et Périgourdin depuis l’enfance, il est illustrateur, aquarelliste et aussi auteur. Sa bibliographie sur sa page Wikipédia est impressionnante. Pour avoir une idée de sa riche production, consulter la page Aquarelles de son site, celle de sa bibliographie ou celle de la Galerie d’Art KC.

Sur le même stand, José Correa était accompagné de Jacques Servia, figure du monde associatif, pour lequel il avait illustré quelques poèmes dans « Trait(s) pour Trait(s) » et que l’on avait croisé à Valojoulx. Ce livre est son seul ouvrage actuellement.

Cette manifestation se situe plus ou moins pour la fréquentation, selon les années, au même niveau que le Salon du livre de Paris, l’une des toutes premières en France. On y rencontre des auteurs esseulés, d’autres submergés par les groupies, l’impact médiatique jouant à plein et les vedettes du showbiz font le plein, faisant un peu d’ombre à leurs voisins. À côté des éditeurs et des auteurs de calibre national, beaucoup de terroir et de littérature régionale, mais pas seulement, et c’est l’endroit où l’on peut feuilleter les somptueuses productions des éditions Citadelles et Mazenod.

Des caméras, des micros à foison où l’on constate que les voisins du Quercy ont su se faire mieux accepter que les auteurs du Périgord… N’y a-t-il point d’alter ego à Christian Signol en Dordogne ?

Parfois des moments magiques comme dans un coin du bar où Alain Mabanckou conversait librement avec son fan-club. Un dernier mot pour la charmante et affable Leïla Slimani qui sait garder sa simplicité et son sourire dans cette grande foire. Pourvu qu’elle ne change pas ! « Pas de photo, je n’aime pas ce genre de chasse photographique… » J-L-Kokel

– A noter par ailleurs que Rudi Molleman vient de publier « Crimes célèbres en Périgord« 

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