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AG de l’UMIH Dordogne : la concurrence de certaines chambres d’hôtes

L’UMIH 24 (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) a tenu sa dernière AG (assemblée générale) à l’hôtel du Centenaire aux Eyzies, le 6 novembre. La grande majorité des entreprises syndiquées y adhère. Nous avons rencontré Jean-Luc Bousquet, son président, jeudi 16 novembre 2017 dans son établissement, à l’hôtel des Roches. Dans la vallée, l’hôtellerie n’est pas en grande forme, moins 30 % de taxes professionnelles sur les trois dernières années (2014 à 2016), chiffre de l’Office du Tourisme pour 2017, et pour les retombées de Lascaux IV le bilan est à venir.

Les entreprises de l’hébergement et de la restauration réclament de l’oxygène, en raison de trop de normes nouvelles (52 par an d’après M. Bousquet !). Les plus récentes normes concernent l’accueil des handicapés et le diagnostic énergétique. Chaque fois, la mise en œuvre de ces normes nécessite de gros investissements. « Des normes ont failli tuer le cuisiné maison, ouvrant à deux battants les portes des cuisines à l’industrie alimentaire et à ses produits dédiés, le prêt à réchauffer qui respecte ces normes ! »

Depuis le 1er juin, la qualité d’artisan est désormais accessible aux cuisiniers. Pour en faire état, il leur faut posséder au minimum un CAP ou au moins trois ans d’expérience professionnelle, cuisiner 100 % maison, avoir moins de onze salariés et être inscrits à la chambre des Métiers. Le statut d’artisan cuisinier garantit aux consommateurs la qualité de la cuisine servie et permet de valoriser le métier de cuisinier.

Jean-Luc Bousquet veut lutter « contre l’Ubérisation, Booking, c’est 14 à 20 % de commission… payée au final par le client, ce qui réduit d’autant son budget pour d’autres activités ». Il pointe aussi « la concurrence des chambres d’hôtes, initialement créées pour compléter le revenu des agricultrices, qui est détourné par de riches retraités qui concurrencent l’hôtellerie pour améliorer leur belle retraite avec Rbn’B ». Depuis peu, les maires peuvent imposer la déclaration d’un meublé de tourisme, ceux-ci sont d’ailleurs soumis à la taxe de séjour, ce qui au total peut représenter des sommes conséquentes.

La première demande des clients qui se présentent est l’existence d’un « réseau (*) » ! L’usage du smartphone est si habituel que certains peuvent refuser une chambre si cette exigence n’est pas satisfaite. Un article aborde d’ailleurs ce sujet sur le site TourMag : E-tourisme : « il faut raisonner comme 1 voyageur = 1 mobinaute ultra connecté ».

– Photo :  autour de Jean-Luc Bousquet président de l’UMIH 24, Caroline Florentin (à gauche) dirige depuis cet automne le Plaza-Madeleine à Sarlat et Chloé Doki-Thonon a pris la direction de l’hôtel du Centenaire aux Eyzies cet été. Elles sont toutes deux issues de l’École de management hôtelier de Savignac, un des meilleurs centres de formation aux métiers de l’hôtellerie.

(*) 4G, à défaut WiFi

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