{jcomments on} Article du 12 janvier 2018. Jean-Pierre Claval dit « Pierrot » est décédé à Beauregard. Il allait avoir 97 ans. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa grande famille : 5 enfants, 13 petits-enfants et 15 arrières petits-enfants. Ses obsèques ont eu lieu ce samedi 13 janvier 2018 à 16h30 en l’église de Beauregard-de-Terrasson.
Militaire de carrière décoré de nombreuses médailles, dont la Légion d’honneur, la croix de guerre avec palme et étoile, la médaille d’extrême orient et celle de la T.O.E (territoire opération extérieur), Jean-Pierre Claval qui restait discret sur toutes ces distinctions, s’avouait heureux, dans toutes ses missions, « de n’avoir tué personne ». Dans la France en guerre, il avait rejoint le maquis et fait partie des F.F.I.(Forces françaises de l’intérieur) puis il a participé aux campagnes de l’armée du général De Lattre (Rhin et Danube), à la libération de l’Alsace et à la campagne d’Allemagne… Ayant choisi à la Libération de rester dans l’armée, il entra dans la Promotion Indochine à Coëtquidan, et choisit le génie. Marié en 1946 avec Françoise, ils ont déjà trois enfants lorsqu’il part en Indochine pour plus de 27 mois (1950-1952). De mutations en mutations (il en a eu plus d’une vingtaine), il est appelé en Algérie de 1962 à 1963 pour une affectation à Mers-el-Kébir, le couple a alors 5 enfants. Il retourne en métropole et poursuit sa carrière sur différents postes notamment à Toulouse et à Metz où il fit valoir ses droits à la retraite en 1976.
Revenu à Beauregard où il avait grandi jusqu’à ses 22 ans, il relança l’activité agricole et l’élevage bovin à la ferme familiale des Chabannes. L’âge venant, il dut abandonner les travaux paysans mais garda sa passion du bricolage, et surtout des maquettes d’aéro-modélisme, dont il transmit le virus à quelques uns de ses enfants et petits enfants. En tout, il adoptait l’attitude de l’intelligence qui réfléchit et choisit la meilleure méthode pour solutionner le problème posé, qu’il s’agisse de construire un voilier ou de comprendre la panne de sa tondeuse… Malgré les épreuves, le décès de son épouse en décembre 2007, il ne se plaignait jamais et restait très ouvert, s’interrogeant beaucoup sur l’état du monde ou sur l’éducation par exemple. Il se mettait à l’ordinateur tous les soirs pour envoyer par mail à ses enfants ce qu’il appelait avec humour son « CRJ » (compte rendu journalier), afin de leur témoigner qu’il allait bien et de leur faire partager ses journées. Puisant dans ses souvenirs d’enfance, il a écrit quantité de textes sur la vie d’autrefois à Beauregard, la beurrerie de la Geoffrenie, le grand Gour où les potiers trouvaient l’argile qu’ils tournaient, le savetier et d’autres métiers disparus…
Toujours chaleureux et vif d’esprit, il laisse à tous ceux qui l’ont connu un souvenir rayonnant. Son attention aux autres, son goût de la discussion et sa parfaite mémoire en faisaient un interlocuteur charmant et un témoin privilégié de la vie passée du Terrassonnais.
Nous l’avions rencontré le 30 mai 2016. Il nous avait parlé notamment de son instituteur qu’il gardait bien en mémoire, M. Greliere, qui était aussi le directeur du groupe complémentaire de l’époque à Terrasson… Interview à écouter ci-dessous.
Voici un extrait de l’interview à écouter ici :
Un commentaire a été laissé sur cet article d’Ewanews par F.Boizot :
Une bien belle personne avec du fond et des valeurs C’est toujours un plaisir d’être avec lui Il restera dans mon cœur |