C’est une cérémonie pleine d’émotion qui s’est déroulée à Hautefort, dimanche matin 16 septembre 2018, pour dévoiler la plaque « Route de Mercier-Lacombe ». Yves Moreau, maire de Hautefort, était entouré du conseil municipal, de Dominique Bousquet et Francine Bourra, conseillers départementaux du territoire du Haut Périgord Noir, de Loïde De Benoist et de la famille, les descendants de Gustave Mercier-Lacombe, du président Denis Batty entouré des membres de l’Association Mercier-Lacombe Souvenir.
La cérémonie débuta au vieux cimetière de Saint-Agnan, par un moment de recueillement sur la tombe de Gustave Mercier-Lacombe suivi d’un dépôt de gerbes. Puis, c’est sur l’ancienne départementale RD 704 en passant par La Chabroulie, maison natale de Gustave Mercier-Lacombe, que le cortège s’est rendu afin de dévoiler la plaque, avant de rejoindre la salle des fêtes de Hautefort/Saint-Agnan pour les discours officiels.
Un parcours surprenant
Mercier-Lacombe Nicolas, dit Gustave, est né le 13 mai 1815. Auditeur au Conseil d’État du 1er février 1839 au 14 avril 1844, secrétaire particulier du général Bugeaud, gouverneur général de l’Algérie en 1841, secrétaire général de la Direction de l’Intérieur à Alger le 14 avril 1844, sous-directeur de l’Intérieur et de la colonisation à Oran le 18 janvier 1846, directeur des affaires civiles (équivalent de préfet) de la province d’Oran le 1er septembre 1847, secrétaire général du gouvernement de l’Algérie le 8 février 1849.
Préfet du Var le 4 mars 1853, la place principale de la commune du Cannet porte son nom, la ville de Draguignan expose son portrait dans la salle du Conseil, il fait arriver le chemin de fer jusqu’à Draguignan, et empêche le transfert de la Préfecture à Toulon, et il achète un terrain de 15 ha au centre de Cannes où il fait construire une très grande villa. Préfet de la Vienne le 5 juin 1860, il a été aussi directeur général des services civils en Algérie, chargé de l’administration du département d’Alger le 12 décembre 1860.
Conseiller d’État le 22 décembre 1860, il se marie en 1862 à Alger avec la fille du Consul général d’Angleterre, bien plus jeune que lui, et dont il a une fille unique née en 1863 à Alger. Remplacé le 5 septembre 1864, il est nommé préfet de Nantes le 10 septembre 1864, et se fâche avec un important bonapartiste qui le fait remplacer le 1er octobre suivant !
En non-activité d’octobre 1864 à août 1866, il est ensuite nommé Conseiller maître à la Cour des Comptes, puis directeur général des Contributions indirectes du 19 mars 1869 au 10 juin 1874. En retraite sur sa demande, il décède le 21 octobre 1874 dans son château de la Chaboulie à Hautefort.
À sa mort, son nom est donné à un village de colonisation par le conseil général d’Oran sur proposition de son neveu Jean-Baptiste Nouvion, préfet d’Oran. Cette cérémonie pleine d’empreinte s’est clôturée par un vin d’honneur offert par la municipalité de Hautefort/Saint-Agnan suivi d’un repas républicain.
– Photo Michel Pitout : Coupe du ruban inaugural par la descendante de Gustave Mercier-Lacombe entourée du maire d’Hautefort, du président de la communauté de commuens, et de la conseillère départementale