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Consultation de bon voisinage agriculteurs-citoyens

Les Périgourdins sont appelés à participer à une consultation publique pour livrer leur avis sur la Charte de bon voisinage de la Dordogne du vendredi 12 juin à 12 heures au dimanche 12 juillet à 12 heures. La réglementation récente fixée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation impose l’élaboration d’une Charte départementale visant à instaurer des distances de sécurité à proximité de zones habitées et à définir des mesures techniques pouvant être mises en œuvre par les agriculteurs concernés pour limiter la dérive et ainsi réduire certaines distances.

En Dordogne, la Charte de bon voisinage, élaborée par l’ensemble de la profession agricole et les partenaires du monde rural a fait l’objet d’une présentation à la population à travers 20 réunions organisées sur le département par la Chambre d’agriculture en janvier et février 2020. Plus de 500 personnes y ont participé. Ce projet de Charte a ensuite été soumis au Préfet de la Dordogne qui a validé le contenu.

Une concertation publique est organisée sur internet à partir du 12 juin pour collecter les avis et axes d’amélioration des citoyens et habitants de Dordogne, avant la signature officielle des différents acteurs engagés dans cette démarche et son déploiement sur le département.

– Je donne mon avis – lien opérationnel dès le 12 juin à 12h et jusqu’au 12 juillet 12h

Charte de bon voisinage infos


Article du 17 février 2020 – Ewanews.com – Une charte de bon voisinage entre agriculteurs et citoyens.

Mardi 11 février 2020, une réunion a rassemblé agriculteurs, élus et citoyens à la salle des fêtes de Terrasson, en présence de Régine Anglard, conseillère départementale, de Dominique Bousquet président de la communauté de communes, et de Jean Bousquet, adjoint au maire. Devant une quarantaine de personnes, l’animateur de la soirée, Fabien Joffre (qui est aussi président de la FDSEA Dordogne), a présenté la charte de bon voisinage qui va être mise en place et que l’on pourra trouver en mairie ou encore chez les notaires. La charte permettra une meilleure communication entre tous les acteurs, afin d’éviter surtout l’agribashing (intrusion dans les élevages, arrêtés anti-pesticides, etc.) qui dénigre le travail des agriculteurs déjà malmenés par ailleurs. Le sujet est délicat et les échanges étaient parfois tendus. Par exemple, des agriculteurs regrettaient l’installation de ralentisseurs, trop hauts à l’entrée de leur commune, sur lesquels ils doivent passer des dizaines de fois par jour…

On retiendra de ce partage la volonté forte de dialoguer avec les voisins, notamment avec les néo-ruraux qui peuvent s’opposer à certaines contraintes de la vie agricole qu’il leur faudrait mieux connaître et comprendre… A cette fin, les agriculteurs  peuvent expliquer, par exemple, à quelles maladies leurs plantations font face, qui requièrent certains traitements mesurés au plus juste. Ils proposent de publier éventuellement le calendrier local des périodes de traitement. Par contre, ils trouvent difficile de respecter des horaires et des jours limitatifs pour leurs activités agricoles parfois bruyantes. Les moissonnages peuvent notamment se faire la nuit et il serait ridicule d’interrompre le travail à 23h précises, quand il reste quelques minutes pour achever de moissonner une parcelle.

Il a été aussi très intéressant d’échanger sur l’implication directe des agriculteurs dans les enjeux écologiques liés au réchauffement climatique, qui demandent de nouveaux comportements et de nouveaux aménagements, notamment à l’égard des sols qu’il faut aérer et enrichir naturellement afin qu’ils absorbent mieux les fortes pluies d’hiver et résistent mieux également aux sécheresses. La vidéo sur le « Breakslip », proposant de tester la qualité de ses sols avec un slip en coton enterré deux à trois semaines, et plus ou moins vite dégradé, était très concluante. La nécessité de faire davantage de stockage d’eau pour l’arrosage a fait aussi l’objet de discussions très pertinentes, où ont été notamment évoquées les potentialités très riches des rivières en Dordogne, quand leur débit peut aller en hiver jusqu’à 1000m3/s contre 200m3/s en temps normal. Pouvoir stocker ces pics éviterait des crues et permettrait de conserver un bon niveau d’arrosage absolument vital à l’agriculture.

Une autre vidéo montrant une énorme ferme à mille vaches, tendait à montrer que l’élevage des veaux pouvait être rationalisé sans souffrance animale et avec une rentabilité qui donne le sourire à l’exploitant… La transparence sur les pratiques de cet élevage ne nous a pas paru cependant entière et le bétail reste assez serré quand même. Là encore, l’apaisement entre tous, citoyens, consommateurs et producteurs, dépend d’une claire information sur ce qui est effectivement mis en oeuvre. Trop de pratiques néfastes, longtemps ignorées du public et révélées avec effroi ces derniers temps dans les médias ont grevé la confiance dans une agriculture industrialisée parfois au détriment de la santé animale et humaine. Au lieu d’en vouloir exagérément à la presse et aux médias, souhaitons que les agriculteurs, plus conscients des soucis des consommateurs, eux-mêmes plus ouverts aux difficultés de leur métier, parviennent à retrouver sérénité et confiance. L’agriculture avance, et ne cesse de se transformer en visant un mieux être écologique: les fermes mises en réseau circulaire pour réduire leur empreinte carbone par un méthaniseur qui leur permet de produire du biogaz, de l’électricité et de la chaleur, ainsi que des fertilisants inodores, en sont un exemple…Il y a déjà 10 méthaniseurs en activité en Dordogne.

A travers cette charte, qui évolue encore tous les jours, suivant la richesse de réflexion de ces réunions, le but est d’établir un nouveau contrat moral entre les partis, chacun s’engageant à un respect réciproque, construit sur une compréhension claire et responsable des politiques productives menées dans un but commun de santé publique et de bien être économique, écologique et social. On ne peut que déplorer, en effet, les violences si souvent manifestées qui ont conduit à un tel malaise dans la profession que cette charte devienne nécessaire, alors que son contenu n’est que l’expression du bon sens et d’une civilité qu’on n’aurait jamais dû avoir à rappeler.

Quelques chiffres: Le Département de la Dordogne compte aujourd’hui 8 700 exploitations agricoles qui génèrent près de 21 000 emplois directs sur les fermes, pour un chiffre d’affaires global de 727 millions d’euros.

 


Article du 15 janvier 2020 – Ewanews.com – Citoyens et agriculteurs réunis à Terrasson :

La Chambre d’agriculture de la Dordogne organise des réunions de présentation de la Charte de Bon Voisinage entre les citoyens, les élus et les agriculteurs de la Dordogne. Les réunions ont lieu à 20h30 depuis le 20 janvier. Une réunion a lieu à la salle des fêtes de Terrasson, 8 rue Aristide Briand, ce mardi 11 février ; aux Eyzies le 29 janvier ; à Proissans le 31 janvier ; à Salignac Eyvigues le 6 février ; à St Cyprien le 7 février… A l’initiative des syndicats agricoles, ce projet de charte a été rédigé pour permettre aux citoyens d’être informés sur les modes de productions en agriculture, les contraintes, et les pratiques mises en oeuvre pour intégrer les enjeux environnementaux et sociétaux et les zones de non traitement. En clair, cela permet d’ouvrir le dialogue entre les acteurs du monde rural et de fixer un mode opératoire pour prévenir et régler les problèmes de voisinage. Les citoyens et les collectivités seront associés à la rédaction de cette charte. – Site internet de la Chambre d’agriculture : Bien vivre ensemble en milieu rural

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