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Jeanine Chevalier, 3ème centenaire à Peyrignac

Née le 10 Octobre 1920 à Saint Lazare (Le Lardin), fille de Louis et Estelle Bossoutrot commerçants, Janine Chevalier a fêté ses cent ans le samedi 10 octobre 2020 à l’EHPAD « L’Abri du temps » de Donzenac où elle réside depuis un an.

Elle a effectué ses études au cours complémentaire de Terrasson où elle se rendait chaque jour à bicyclette avec un lot de camarades. Pendant la guerre, elle a exercé la fonction de préparatrice (en pharmacie) à la pharmacie Boutot de Terrasson et a passé son diplôme de secouriste.

Le 22 Juin 1946, elle a épousé Jean Chevalier, fils de viticulteur à Peyrignac, ayant repris l’exploitation viticole de son père Auguste Chevalier, puis devenu négociant en vins. Janine se charge alors de la comptabilité de l’entreprise et assure même la charge de la direction quand son mari tomba gravement malade en 1960, conséquence de cinq années de captivité (1940-1945) au camp de Stettin comme prisonnier de guerre.

Deux enfants sont nés de cette union. Jean-Philippe est né en 1947 (dirigeant d’entreprise, actuellement retraité) et Louisette née en 1950 (professeur à la retraite). Après le décès de son époux, Janine resta très attachée à son village d’adoption Peyrignac, et s’investit dans la vie locale en assurant la charge de trésorière du « Club des Aînés » auprès de Pierre Lafaye, organisant de nombreux voyages.

Les vacances d’été ont toujours été égayées par la présence auprès d’elle de ses enfants, petits enfants (Mathieu, Marie et Olivier) et de ses arrière-petits-enfants (Robin, Marius et Juliette) auxquels elle faisait partager sa passion des promenades en forêt et la cueillette des champignons. Une autre de ses passions était la lecture. Son auteur favori : Maupassant.

Désormais en perte d’autonomie, Jeanine s’efforce, à l’EHPAD de Donzenac (d’ailleurs reconnaissante pour la bienveillance et le dévouement de tout le personnel) d’accepter la situation malgré les contraintes dues à l’épidémie de coronavirus, et se plait à nous réciter régulièrement les quelques vers appris à l’école qui lui reste en mémoire, du poème de Maupassant « Nuit de neige » :

« Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.

Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois ».

Singulière et étonnante résonnance de ces vers !… Mathieu Floirat

– Photo : Mme Chevalier entourée de sa famille

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