Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Alain Bernard, journaliste auteur à Périgueux

« Ce journaliste était un personnage, mais savait être simple, discret et à votre écoute. Il adorait plaisanter et avait toujours un bon mot. Je garde en mémoire ses beaux articles, notamment sur le château de Hautefort ou celui de Sauveboeuf à Aubas. Auteur de nombreux livres, il appréciait venir dédicacer ses ouvrages. Il était d’ailleurs venu au salon du livre de Saint-Rabier ou encore à celui de Terrasson… » AR

Jeudi 10 décembre 2020, l’info d’Ewanews : Bien connu pour son canotier et les bonbons qu’il distribuait, le journaliste périgourdin Alain Bernard est décèdé à l’âge de 72 ans, dans la nuit de mercredi au jeudi 10 décembre. Il a exercé durant 38 ans pour le journal Sud-Ouest, où il était localier à Sarlat en 1976 et depuis 1987 à Périgueux. Il était passionné de préhistoire et d’histoire et avait écrit de très beaux articles, notamment sur le château d’Hautefort ou encore le château de Sauveboeuf à Aubas… Il était membre actif du club de la presse en Périgord, et auteur de livres. Il en a publié une trentaine qu’il dédicaçait dans les salons du livre de Périgueux, Brive, St Rabier et Terrasson (photo ci-jointe au 2e salon du livre de la Marzelle à la salle des fêtes, le 8 mars 2020, juste avant le 1er confinement, photo de Jérôme Hutin sur Vézère.org)… Retraité, il appréciait les interviews qu’il diffusait sur la radio RLP de Périgueux et continuait de rédiger des articles pour le Courrier français (le Peuple des falaises en 3D à La Roque St Christophe). (Sud-Ouest) Les obsèques d’Alain Bernard auront lieu mardi 15 décembre à 16 heures au cimetière des Eyzies. A la cathédrale Saint-Front de Périgueux, la messe de 9 heures du samedi 12 décembre sera dite à son intention par Christian Dutreuilh. Le président du Département Germinal Peiro lui rend hommage : « …Il était la figure du journaliste localier, qui jusqu’au bout aura continué à participer à la vie périgourdine, curieux de tout, présent partout, sauf sur les réseaux sociaux où il estimait que le débat manquait de contact. Il leur préférait – et de loin – les livres, où il laissait libre cours à son amour de l’écriture et des bons mots. Alain, c’était enfin, en particulier pour les personnalités politiques, l’annonce probable d’une question incongrue, tantôt iconoclaste, tantôt vacharde, mais jamais malveillante. La Dordogne et ses habitants perdent aujourd’hui l’un de leurs plus fidèles passionnés ».

– A voir ou à revoir l’interview vidéo réalisée par le Périgord de Marie : « le métier de journaliste est le plus beau métier du monde. C’est ce qui fait que les choses sont réelles, existent ».

– A lire ou relire en ligne (c’est pour l’instant gratuit) son ouvrage « Le journaliste au coin de la rue » sur la page Esprit de Pays, où il raconte ses nombreuses rencontres professionnelles, sans se prendre toutefois au sérieux : http://espritdepays.com/dordogne/des-hommes/alain-bernard-le-journaliste-au-coin-de-la-rue


Les discours lors de ses obsèques :

Alain Bernard, ce célèbre inconnu… Ancien pilier du quotidien Sud Ouest, Alain Bernard, l’homme d’une ville et piéton par passion marche vers l’humain comme le coq vers l’oeuf à la coque ou mollet… Alain est un touche à tout ! Tout ce qui touche l’humain, le délaissé par la société, tout comme le président et même le dernier du nom en lui offrant son couvre-chef ! Chaque couche de la société est une richesse pour lui et pour son ego…… Ego ! oui… Mais qui ne l’a pas ? Mais Alain lui, s’en sert pour mettre les autres devant la scène, alors qu’ils sont parfois des inconnus ayant des passions à mettre en avant. Père Noël ! Quelque part un peu rival sur les bords… Ecossais, Girafon, Perroquet, Mousquetaire, Cro-Magnon pour sa rubrique sur la préhistoire à RLP (Radios Libres en Périgord), la radio qui vous écoute. Il possède un tas de casquettes en plus du canotier bien à sa taille, tellement il aime ça ! Il est partout, le Club de Poésie des Hydropathes de Périgueux avec le Dinosaure, le Club de la Presse du Périgord, Périblog, Oyez Périgord, Le comité Carnaval, Le Courrier Français, les sociétés des beaux arts et autres clubs fermés le dimanche à cause des 4 jeudis et des 2 samedis qui le gène un peu aux entournures pour pouvoir dire ce qu’il pense de cette société trop rapide pour tirer les vers du nez du contrôleur des impôts ou du chef de gare des Eyzies ! Si Alain se ruine en achetant des tonnes de bonbons pour les jeterà la volée là où il passe, c’est pour semer et récolter l’amitié, de par ses rencontres dans la ville, et se faire aimer des enfants. Homme généreux, il offre même son talent à qui voudra bien de son temps. Parfois il s’approche du “tout va bien madame la Marquise” en allant assez loin dans ses amitiés avec ce peuple laborieux des effacés par la société… Un jour, il me dit ”comment tu fais pour être aussi gentil avec les gens” ? Je lui répondis : ”tu le sais bien puisque toi aussi tu es comme moi”, il riait… Ce n’est pas ces quelques mots qui pourraient combler votre curiosité à vouloir mieux le connaître, il fallait simplement avoir la chance de le trouver sur votre chemin ! D’autant plus qu’il était reconnaissable avec son canotier à la façon d’Alain Bernard. Il m’avait dit un jour, qu’il serait embêter le jour de sa mort pour faire rentrer sa queue de dinosaure dans la boîte terminale… Au revoir Alain car tu seras toujours présent comme nos amis J. B., B. S. et K.B. Toi aussi, tu auras ton livre parmi les ”inclassables”.
Signé : Maurice Melliet, ton copain.

Extrait de l’hommage lu par le club de la presse du Périgord : « D’Alain, nous n’oublierons pas les kilomètres de lignes qu’il a écrites dans les journaux et dans ses livres, son enthousiasme pour tout et pour tous, son soutien aux aventures éditoriales, ses petits mots charmants qui personnalisaient chacune et chacun au club, sa ténacité à garder un pied — même mal assuré, ces derniers temps — dans l’actualité, sa capacité à surprendre le quotidien, sa façon de chanter Sinatra en crooner facétieux à la fin d’une AG du club, la culture encyclopédique d’un honnête homme sous des dehors de saltimbanque, ses innombrables amitiés dans tous les replis de la société et jusqu’au bout du monde… Alain, c’était un inventaire à la Prévert à lui tout seul, le dénominateur commun de situations éminemment rocambolesques : il se trouvait où on l’attendait toujours avec impatience, mais avec un accessoire ou un compagnon de route improbables. Comme dans les histoires de Toto et du pape, on se demandait régulièrement : “qui est celle ou celui qu’Alain Bernard est en train d’interviewer ?”, car la célébrité, c’était quand même lui. Sa fidélité sans faille au club de la presse, depuis son arrivée en 1987, a laissé des souvenirs impérissables : nous allons essayer de recoudre nos souvenirs épars (merci à Ewen, Florence, Isa, Martine, Jean, Kinou, Emma, Claude-Hélène, Gautier…) pour lui ajuster un dernier costume bariolé. Ce portrait kaléidoscopique des membres du club est ainsi formé de quelques éclats… de rire. Car n’oublions pas qu’après avoir occupé diverses fonctions au sein du bureau, y compris président, il en était devenu délégué à la communication festive… Tout un programme, qu’il n’avait pas réussi à épuiser. Son immense curiosité et sa vivacité intellectuelle, son amour des mots et surtout les bons, avec ses calembours à répétition, sa malice quasi enfantine, son humour de potache et son amour du postiche, ses idées loufoques apportaient un zeste de fantaisie à nos rencontres et une bonne humeur communicative. Non content de traquer les coquilles pour les bêtisiers qui inaugurent nos galas, il avait pour celui de 2016 joué l’arroseur arrosé et s’était fait plumer pour son addiction à l’info locale dont nul n’a vraiment réussi à le faire décrocher. Notre fameux siège à détection de mensonges, où il s’était assis avec envie, avait bippé plus d’une fois ce soir-là. Et, bien sûr, Alain n’avait pu s’empêcher de lancer une pluie de bonbons sur scène… Nous avions tous soupiré… en même temps que nous lui pardonnions. Car il pouvait être “attachiant” autant que “touchiant” et c’est ainsi que nous l’aimions. Pour ses questions hors de propos, qui parlaient souvent et d’abord de lui pour mieux conduire aux autres… Il formait avec Hervé un grand numéro de duettistes, façon Laurel et Hardy : le faux naïf et le vrai gentil râleur, redresseur d’élans injustifiés. Alain promenait son exubérance lors d’innombrables trimbales-couillons, comme on dit dans le métier : ce à quoi il nous avait habitués, ici cela passait bien sûr moins inaperçu que dans la capitale, même le très bohème Montmartre en était étonné quand le Périgord s’y exposait. Un clown qui écrit sur un coin de table puis déclame des alexandrins, ce n’est plus si courant. Il n’y a que pour la visite organisée à la centrale nucléaire du Blayais, où tout le club était déguisé par obligation en tenue mi-cosmonaute, mi extra-terrestre, qu’il avait réussi à passer inaperçu ! Il est des réunions sous les ors de la République dont on se souvient plus que d’autres : le préfet Maccioni, recevant la presse pour le nouvel an, avait certes un peu provoqué le retardataire qui tentait de rejoindre le groupe dans une relative discrétion puisqu’il était habillé en Père Noël : « Monsieur Bernard, vous nous aviez habitué à des entrées plus spectaculaires ». Ressortant pour frapper à la porte, il déboula dans un rutilant roulé/boulé sur les moquettes de la préfecture, avec salut final digne d’un artiste de cirque… sous les applaudissements de tous ! Père Noël encore et toujours, lors de l’assemblée générale du club 2014, pour une partie de babyfoot avec le jeune prêtre Gautier Mornas : l’histoire ne dit pas lequel des deux Pères gagna… En tenue plus estivale, à l’Auberge de la Truffe, à Sorges, dans les coulisses du concours de chant de Périgueux, sa prise de vue en marche arrière l’avait conduit tout droit dans la piscine… une manœuvre préméditée qui lui avait valu de passer le repas en robe de chambre prêtée par Jacqueline… » …/…

Partager :