Dominique Bousquet a été élu le 22 avril 2014 président de la nouvelle Communauté de Communes du Terrassonnais en Périgord noir – Thenon – Hautefort, mise en place depuis le 1er janvier dernier. L’élection du président a eu lieu à la salle des fêtes de Terrasson. Face à Dominique Bousquet, maire et conseiller général UDD de Thenon, tête de l’opposition à l’assemblée départementale, un autre élu s’était porté candidat : Serge Eymard, conseiller général PS du canton de Terrasson et maire de La Feuillade. Les 61 maires et conseillers ont voté à bulletin secret. Dominique Bousquet l’a emporté avec 33 voix contre 27 pour Serge Eymard et 1 vote blanc.
Dominique Bousquet nous donne ses impressions suite à son élection :
« Cela ne va pas être si facile que ça de réunir 39 communes : une ville centre, des petites communes, des petits et moyens chefs-lieux. Au niveau social, ce sont 110 aides à domicile. Ce n’est pas une petite structure. Il y a du personnel administratif à la fois pour la communauté de communes et pour le CIAS qui gère le portage des repas et l’aide à domicile. Ce n’est pas loin d’une quinzaine de personnes. Quand on fusionne les trois communautés, du fait de la diversité et des actions des uns et des autres, il y a des fiscalités complétement différentes, un encours de la dette qui n’est pas excessif car le coefficient d’intégration fiscale des trois communautés était relativement faible par rapport à d’autres mais qui existe. Donc, il va falloir manœuvrer avec une fiscalité qui va être obligée d’augmenter mais pas trop, un endettement qu’il va falloir maîtriser et des services à la population qu’il faut garder. La population ne pourrait comprendre que, du fait de s’être mariés, il y a certains services qui étaient rendus par les anciennes communautés qui ne le seraient pas par la nouvelle. Voilà tout l’enjeu et les problèmes qu’il va falloir régler. Et la collégialité. J’ai souhaité que toutes les sensibilités soient représentées dans le bureau. Les deux sensibilités majeures, plutôt à droite, plutôt à gauche, sont à égalité. Il y a cinq vice-présidents de chaque. On a essayé aussi qu’en fonction des compétences et de la géographie que tous soient représentés. La première décision importante est de trouver dès cette année un budget de compromis qui finance ce qui existait déjà et les nouvelles compétences qui seront étendues sur le territoire. Et l’année prochaine, avoir un vrai budget qui va financer tout ça. Et le rôle qui va être le mien va être surtout un facilitateur, quelqu’un qui va permettre de faire travailler tout le monde ensemble, avec des intérêts qui ne sont pas toujours les mêmes ».
Et quand on lui demande si ce n’est pas difficile de commencer par mettre un visage sur tous les élus, il répond : « je connais quand même la majorité mais il y a de nouveaux élus. Ce n’est pas les nouveaux visages qu’il va falloir apprendre à connaître mais le caractère des uns et des autres et que chacun, dans un respect légitime et naturel, eh bien que chacun apprenne à travailler ensemble. C’est parfois plus difficile que les visages » (sourire).
Propos recueillis par Alain Rassat le lundi 28 avril 2014.