La Laïcité était le thème d’une conférence avec la plantation d’arbres à Valojoulx… Lundi 29 février 2016, à côté de la salle des Fêtes de Valojoulx, deux arbres ont été plantés devant un parterre de quelques maires voisins (Aubas, La Chapelle-Aubareil, Saint-Léon), d’habitants et d’enfants, ainsi que de l’écologue du CAUE de Dordogne, Yannick Coulaud. Le premier arbre qui fut planté à l’extrémité du parking, l’a été au titre de la « biodiversité », un Chêne des marais, Quercus palustris, arbre de l’ouest des États-Unis d’Amérique introduit en Europe dès 1770, pouvant atteindre 20 m de hauteur et dont le feuillage devrait être éclatant à l’automne. L’opération s’est déroulée avec le concours d’enfants à qui l’on a également demandé de baptiser l’arbre ; ils ont choisi « Biovalo » comme nom. Le second, à côté de la salle des Fêtes, arbre enrubanné de bleu blanc et rouge, est un tilleul nommé « Liberté » et qui est l’arbre de la liberté et de la laïcité. Sa plantation était l’occasion pour Yannick Coulaud d’expliquer la biodiversité et de faire un jeu autour de ce concept.
Ensuite, changement de registre avec la conférence sur la laïcité par Jacques Servia, ancien vice-président de la Fondation du Grand Orient de France, un franc-maçon militant de la laïcité et investi depuis très longtemps dans les associations laïques. Lors de cette conférence, le public a changé, pas d’enfants mais de nombreux adultes qui les ont remplacés. Devant une quarantaine d’auditeurs, Jacques Servia a fait l’historique de la laïcité, insistant sur la richesse des débats et des textes, particulièrement dès la Révolution, puis en 1848 et avant 1905, tout était déjà là et parfaitement défini dès l’origine. Il insista sur la propension des religions à s’approprier et à vouloir confisquer le débat public, un combat permanent, jamais gagné définitivement. Lors du long débat qui a suivi et qu’il a fallu raccourcir, signe de l’intérêt que suscite cette question, nous soulignerons l’interrogation de Jean Jacques Merienne qui demanda quelle attitude avoir envers la candidature de Paris aux Jeux Olympiques, sachant que le Comité Olympique autorise depuis 2012 le port du voile et même plus lors des compétitions. Ce qui a amené des questions sur l’égalité hommes-femmes, ce qui historiquement sortait déjà du sujet, pour finir sur des questions qui s’en éloignaient encore plus sur la propriété intellectuelle du vivant, voire les restrictions des informations par le monde numérique principalement dû à Google, ce qui démontre une fois de plus l’incompréhension totale du fonctionnement de ce dernier.
En savoir plus en vidéo : conférence de Jacques Servia, invité par Nathalie Manet-Carbonnière
Texte, photo et vidéo de J-L. Kokel