Les Clarisses font leur apparition. Cet ancien couvent, hôpital pour la base Mérimée, est un des grands bâtiments emblématiques de Montignac. Situé face à la poste, il a été remanié à de nombreuses reprises, il est dit « classé », mais en fait seule la cheminée sarrasine en forme de tourelle octogonale l’est, datée du 15e ou du 16e siècle. L’état de la construction, en particulier du toit et de certains planchers, nécessite rapidement de très gros et coûteux travaux de réparation. La municipalité ne peut y faire face, donc le projet d’un investisseur qui s’en chargerait et qui construirait deux autres gros bâtiments privés dans la commune, arrive à point nommé. Le sujet a été abordé à la fin du conseil municipal du vendredi 26 janvier 2018.
Pour rendre ce bâtiment « accessible », deux ascenseurs doivent y être installés. Ce n’est pas du luxe doivent se dire les aînés du Club de loisirs dont les locaux sont situés au premier étage. Ce sera un partenariat public/privé. Le promoteur disposerait de 20 à 25 ans pour rentabiliser son opération. « Il faudra payer un loyer pour occuper les lieux », dit Laurent Mathieu, maire de Montignac, qui compte sur les taxes foncières sur les deux nouveaux bâtiments qui l’accompagnent pour équilibrer l’opération.
Le Musée du Trompe-l’œil, le projet est beau… Anne-Marie Cherrier (qui le porte) s’est récemment distinguée avec « Les Journées du savoir-faire » du 29 septembre au 2 octobre 2017 au Prieuré (photo 2 ci-jointe à venir). Cette manifestation qui a rassemblé des artisans d’art pouvant œuvrer dans les trompe-l’œil a connu un beau succès sur seulement quatre jours. Il fait peu de doute que s’il se réalise, le musée constituera un nouveau pôle d’attractivité complémentaire à Lascaux. À Périgueux, lorsque ce musée y était ouvert, il attirait 45 000 visiteurs par an. Comme le musée disposera ici de plus d’espace dans un lieu plus valorisant, auquel s’ajouteront des stages de formation aux métiers de la décoration, la fréquentation devrait être bien supérieure.
Actuellement, sont hébergés dans ses lieux : l’ALM, la bibliothèque, le Club de loisirs, la perception, les Restos du cœur et une antenne de l’hôpital de Sarlat. Le projet est d’y installer le musée du Trompe-l’œil précédemment sis à Périgueux. Mme Cherrier aurait souhaité 1 700 m2 pour ce musée, elle se contentera de 1 500 m2 (alors que l’ALM ne disposerait que de 700 m2). Mais que deviendront les autres occupants ? Reste-t-il un peu de place ou devra-t-on leur en trouver ailleurs, où les locaux ne sont pas légions, ceux qui existent sont déjà fortement sollicités.
Évidemment, il y a la gendarmerie qui doit être libérée, une fois que les logements pour les huit gendarmes seront construits, mais quand ? Et le bâtiment actuel, propriété du département, est en zone inondable, restera-t-il en zone rouge (il est dans la même situation que le Louvre à Paris…). Lascaux ayant provoqué une ruée sur les surfaces pouvant être transformées en gîte, il y a une tension certaine sur l’immobilier. Rappelons aussi les anciens locaux des services techniques, dont le « bidon », qui seront libérés rapidement. Ce n’est pas Byzance, mais ils peuvent dépanner. Il y a aussi la Maison Duchêne qui, elle aussi, nécessite des réparations. Des projets existent, ainsi que pour l’ancienne école maternelle qui lui est contiguë, mais le compte n’y est pas. Utiliser des bâtiments privés, il y en a sur la rive droite, mais cela ne peut qu’être honéreux.
Cela étant, les travaux dureraient entre un an et deux ans et demi. L’opération se déroulera-t-elle en une seule opération ou sera-t-il possible d’utiliser une partie des locaux tandis que l’autre sera en réfection ? On ne le sait pas encore, car le gros problème sera de reloger temporairement tous les utilisateurs, et comme nous l’avons vu au paragraphe précédent, ce ne sera pas simple du tout !