Depuis 35 ans le festival du Périgord Noir est l’un des éléments culturels majeurs de la Nouvelle-Aquitaine. La 36e édition aura lieu du 25 juillet au 12 octobre 2018. Le festival continuera à surprendre le public par la variété et la qualité d’une programmation éclectique et exigeante et proposera des promenades et des incursions musicales, traversant l’univers du classique, du baroque ou du jazz avec des artistes célèbres ou qui vont le devenir. Ce nouveau rendez-vous est placé sous le signe de « La pensée visible », faisant écho à l’une des théories les plus intéressantes de Franz Liszt : la nature fondamentalement abstraite de toute idée musicale. Afin de trouver un second souffle, les organisateurs souhaitent ajouter la création d’événements aux têtes d’affiches.
Classique ou jazz ?
L’ambition du Festival est de faire aimer et partager les diverses facettes de la musique classique et du jazz réinventés dans un univers patrimonial unique. En « classique », les sœurs Camille et Julie Berthollet, le violoniste Nemanja Radulovic, le violoncelliste Edgar Moreau et le pianiste Nicholas Angelich sont au programme. On trouvera également « Le cinéma de Karol Beffa », un pianiste aux improvisations géniales qui accompagne un grand classique du cinéma muet, Les misérables (Henri Fescourt 1925) sera projeté dans la cour du château de Sauvebœuf et à Montignac-Lascaux. Côté « baroque », la jeune génération se lâchera avec Justin Taylor, clavecin, Fahmi Alqhai, viole de gambe, Johannes Pramsohler, violon, et l’Ensemble Diderot en têtes d’affiche.
Un week-end « Jazz aux Fraux » fera découvrir un nouveau lieu du festival, la chartreuse des Fraux à La Bachellerie, avec le Gauthier Toux Trio & quatuor, des élèves de classe de jazz du Conservatoire de Bordeaux et le Jazz orchestra de Lausanne qui présenteront un moment musical autour de la vie de Boris Vian. Une soirée « Carte blanche » sera consacrée aux lauréats du concours de Genève, dont le Quatuor Hanson, Rémi Durupt, David Fischer et Lorenzo Soulès. Une autre soirée sera dédiée aux lauréats de la Fondation Safran pour la musique, dont Célia Oneto-Bensaïd et son Trio Märchen.
Académie baroque
Du 10 au 20 août, la 17e Académie baroque internationale de l’abbaye de Saint-Amand-de-Coly sera consacrée à l’oratorio Il trionfo del tempoo des disinganno d’Haendel. Direction musicale : Inaki Encina Oyon. Equipe pédagogique : Johannes Pramsohler, Carlos Aransay, Francesco Corti et Alison Mc Gillivray. Du 5 au 9 septembre, l’Académie d’orgue et de clavecin de Sarlat, dirigée par Michel Bouvard, mettra à l’honneur de jeunes talents dans une série de concerts et master classes, avec le concours de Yasuko Uyama-Bouvard.
Le cinéma du compositeur Karol Beffa fera étape au château de Sauvebœuf, à Aubas, avec la première partie des « Misérables » d’Henri Fescourt, un film de six heures ; la seconde étant projetée le lendemain au cinéma Le Vox, à Montignac. Puis les rendez-vous habituels seront au programme comme à Saint-Léon-sur-Vézère. Une ouverture est prévue, mercredi 25 juillet à Montignac avec les sœurs Berthollet. L’Académie baroque internationale sera plus internationale que jamais, et la Semaine de l’orgue de Sarlat recevra l’organiste Michel Bouvard, reconnu par ses pairs comme une référence.
L’assemblée générale du samedi 24 mars dernier, autour de son président Jean-Luc Soulé, s’est refermée par un concert de musique de Catherine Jousselin et Maurice Moncozet. Un moment de grâce et de poésie avec des œuvres d’Hildegarde de Bingen, et des troubadours et trouvères autour d’Aliénor d’Aquitaine.