Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Henri Denizet passionné de paniers

 

 

« Qu’est-ce que je vais faire maintenant » s’est dit Henri Denizet une fois arrivé à la retraite. Après avoir travaillé dans l’entretien pour les transports parisiens, il est revenu habiter pas loin de sa région natale (entre Fanlac et Badefols). C’est alors que pour passer le temps, une idée qui germait dans sa tête depuis longtemps a vu le jour : créer des paniers et des corbeilles. Et c’est devenu une passion. Ces paniers d’ornement en bois naturel, sans vernis, lui servent à présenter des fruits sur un meuble ancien, aller au marché ou chercher des champignons, « à condition toutefois de bien protéger le fond » précise-t-il. Enfant, il était à bonne école. Son père créait déjà des paniers devant lui…« Je l’ai vu travailler, mais il n’avait pas la patience de nous apprendre» se souvient-il en ajoutant « et comme j’avais bien regardé et enregistré, je me suis lancé »…

Aujourd’hui et depuis 17 ans, il aime partir à la recherche de branches fines et autres brindilles dans les bois. La meilleure époque, c’est bien sûr l’automne. Mais ce n’est pas toujours agréable. « Quand vous ramassez de l’aubépine ou de l’églantier, c’est plein d’épines. Je m’efforce de garder les bois tels que je les ramasse…»  Les différents bois n’ont plus de secrets pour lui. Que ce soit l’osier, le chèvrefeuille, le buisson noir, l’aubépine, la vigne, l’églantier… « J’arrive à mélanger des couleurs et à trouver des bois que les termites ne mangent pas » dit-il. « Mes premiers paniers étaient solides. Et, petit à petit, je me suis perfectionné ». Pour lui, chaque réalisation doit être plus réussie que la précédente. Cela lui prend une semaine environ pour réaliser un panier jusqu’à sa finition. « J’en ai pour plus longtemps à le gratter, le peler, le préparer qu’à le ramasser » dit-il avec le sourire. « Pour garder les couleurs, il faut faire sécher à l’ombre ». Parfois, il faut une certaine patience pour attacher certains bois. Si certains doivent être travaillés dans les trois/quatre jours après le ramassage, d’autres au contraire doivent attendre pour sécher un peu avant d’être  serrés. Quelques broches métalliques servent souvent au départ pour fixer la structure. « C’est un métier qui a disparu car c’est trop long à faire. Et puis, comme moi qui approfondit c’est encore plus long» reconnaît ce tresseur d’osier qui accepterait de former une personne volontaire. « Mais il ne faut pas compter ses heures » dit-il. Parmi ses récompenses, la solidité de ses paniers… « Ils peuvent durer une cinquantaine d’années, peut-être même un siècle ». Et il est très satisfait quand on lui dit simplement que c’est beau. Et dès que trop de paniers se bousculent sur les étagères de son salon, Henri Denizet participe alors à un vide-greniers local, comme celui du 1er mai prochain à Terrasson.

AR

Partager :