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AIT : succès de l’exposition aéronautique

L’assemblée générale de l’AIT, l’association interprofessionnelle du Terrassonnais, coïncidait mardi soir 11 juin 2013 avec la clôture de l’exposition de découverte des métiers de l’aéronautique. A la pépinière des métiers de Terrasson, une trentaine de chefs d’entreprises ont visité l’exposition avant d’écouter le discours du président Blondel.

Une exposition qui a accueilli 670 visiteurs en un mois et demi, c’est une vraie réussite selon le directeur d’Aquitaine Cap Métiers Jérôme Burguiere… « 670 visiteurs, c’est considérable, c’est une vraie belle performance. L’objectif est d’allumer la petite étincelle de qu’est-ce que je peux faire demain, que je sois collégien en recherche d’orientation ou adulte en recherche d’emploi » dit-il. Le succès de l’exposition a été expliqué par l’apport de différents partenaires, comme l’aéroport de Brive vallée de la Dordogne qui proposait des visites ou ce particulier qui a exposé son petit hélicoptère.

L’exposition. Le visiteur pouvait découvrir des professionnels passionnés comme par exemple l’interview du spationaute Jean-François Clervoy à Mérignac, et l’interview de Marc Garnier qui explique qu’au départ, il était mal parti à l’école, et qui en rentrant aux Compagnons du devoir s’est formé par la voie de l’apprentissage avant d’être aujourd’hui technicien méthodes. C’était aussi des exemples de manipulations à travers des films réalisés en Aquitaine.

La Pépinière des métiers. « Ce sont 12 ateliers destinés aux créateurs ou repreneurs d’entreprises artisanales, des locaux administratifs et sociaux, et c’est aussi un espace de formation donc intégré dans un dispositif qui accueille des entreprises. Actuellement sept entreprises ont créé 33 emplois en un peu plus d’un an ». C’est notamment sur ce lieu qu’a été décidé de mettre en valeur ce que produisent les entreprises et l’exposition sur les métiers de l’aéronautique y a bien trouvé sa place, notamment en raison de sa proximité avec les établissements scolaires

Delmon Industrie. « L’entreprise intervient dans un certain nombre d’activités comme l’automobile, la recherche pétrolière, le poids lourd… Sauf la partie médicale. Pour la partie aéronautique depuis un peu plus de trente ans, le groupe D.I. est en partenariat très étroit avec son premier client qui est le groupe SNEGMA, motoriste extrêmement reconnu sur la planète, groupe qui a été intégré au groupe Safran qui représente aujourd’hui un peu plus de 40.000 personnes et motorisent à peu près tous les Airbus et une petite partie chez Boeing. Ce qui veut dire que D.I. par sa filiale SOCAT alimente ces moteurs. Nous sommes concepteurs et fabricants de pièces anti-vibratoires en caoutchouc. Sur toute la famille des Airbus, D.I.  a trois fonctions et sur les Boeing deux fonctions. Nous venons d’être agréer par le groupe Général Electrique. Et nous venons de recevoir la semaine dernière une reconnaissance de la part de SNEGMA. Nous faisons partie des vingt principaux fournisseurs de l’année 2012 en terme de performances qualité et de livraisons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Document Ewanews sur le sujet « aéronautique »

« L’Union européenne est la seule région du monde à ne pas se remettre de la crise de 2008. La baisse de la consommation dans les pays du Sud commence à entraîner un blues de ceux du Nord eux-mêmes : il n’est jamais bon de voir ses clients s’appauvrir. La preuve : l’électroménager est en berne, les ventes d’automobiles ne cessent de reculer. Pourtant, il y a un secteur industriel en Europe, qui tourne à plein régime et ce secteur, c’est l’aéronautique. Et pour cause : voilà l’une des industries les moins dépendantes de la demande européenne. Or, le reste du monde connaît une croissance vigoureuse. Chez les émergents, une population de plus en plus nombreuse accède aux revenus qui permettent de se déplacer en avion : la classe moyenne mondiale s’étend. Selon l’AIAC, l’Association du transport aérien international, la hausse du trafic aérien a été de près de 6 % entre mars 2012 et 2013. Et cette progression est due largement aux émergents : + 15 % au Moyen Orient, + 12 % en Amérique latine. Il faut savoir que l’ensemble des compagnies aériennes, qui transportaient une centaine de millions de passagers en 1960, en ont embarqués 1,7 milliards en 2003, 2,9 milliards, l’an dernier, et qu’elles tablent sur 3,6 milliards à l’horizon 2016. Tout le monde veut voler : les deux grands constructeurs mondiaux, Airbus et Boeing estiment que le nombre de Chinois et d’Indiens achetant un billet d’avion va plus que quadrupler en vingt ans. C’est dans ce contexte d’une croissance exceptionnelle du marché qu’il faut replacer la concurrence que se livrent notre champion européen Airbus et l’Américain Boeing. Selon David Barroux, du quotidien Les Echos, le secteur aéronautique peut se décliner en quatre segments. Sur le plus petit, celui des avions de moins de cent places, destinés aux transports domestiques, deux constructeurs règnent en maîtres, le canadien Bombardier et le brésilien Embraer. Immédiatement après, viennent les mono-couloirs, comme l’A 320, utilisés par les transporteurs low-cost. Des espèces de bus du transport aérien ; créneau sur lequel Airbus et Boeing vont devoir affronter le C Séries de Bombardier. Au-dessus, viennent les longs courriers, et encore au-dessus, les très gros porteurs, comme le Boeing 747 et l’A 380. Le A 350, ce petit nouveau, qu’Airbus a présenté en vol test, vendredi dernier à Toulouse, et qui volera au-dessus du Bourget en cettefin de semaine (21 juin), s’inscrit dans le créneau des longs courriers, qui est vital pour notre constructeur européen, puisque s’y concentre la majorité du marché. La concurrence sera rude, puisque Boeing, avec son 777 y est déjà installé en position dominante et que la firme américaine lui a donné, fin 2009, un successeur, avec le 787, « dreamliner », qui consomme 20 % de moins de carburant que l’A 330, grâce à l’utilisation de matériaux composites. Le A 350 d’Airbus a pour mission de contrer à la fois le 777 et le 787 de Boeing. Et de faire ainsi oublier l’échec de l’A 340, un avion beaucoup trop gourmand, avec ses quatre moteurs. Et surtout, celui de l’A 380, que les compagnies aériennes boudent depuis qu’on a découvert des microfissures dans ses ailes. Les augures semblent favorables : le nouveau long courrier européen a déjà enregistré près de 500 commandes, cette année. Deux fois plus que Boeing. L’aéronautique représente 300 000 emplois dans notre pays… » Brice Couturier (France Culture, le 17 juin 2013)

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